La Bourse de Paris est attendue en hausse à l'ouverture mardi, portée par l'annonce de mesures de relance sans précédent en Chine, dont les investisseurs attendent toutefois encore les effets concrets.

Le contrat à terme du CAC 40 gagnait 0,64% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Lundi, il a terminé quasi stable, reculant très légèrement de 0,10% pour terminer à 7.508,08 points.

« Les indices européens devraient ouvrir en légère hausse », poussés par le « lancement d'un programme de relance sans précédent de Pékin », qui devraient « réjouir les investisseurs », a estimé John Plassard, spécialiste en investissements pour Mirabeau.

La banque centrale chinoise a annoncé mardi des mesures de soutien à la consommation et à l'immobilier sans précédent depuis la sortie de la crise sanitaire du Covid-19, dans l'espoir de revigorer l'activité à la peine dans la deuxième économie mondiale.

L'institution va réduire le taux de réserve obligatoire (RRR) des banques ainsi que ses taux directeurs, a annoncé Pan Gongsheng, le gouverneur de la banque centrale, lors d'une conférence de presse à Pékin, ce qui devrait permettre aux banques commerciales de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l'économie réelle.

Par ailleurs, pour aider le marché des actions, la Chine injectera au moins 800 milliards de yuans (113 milliards de dollars) de liquidités et poursuivra les discussions sur la création d'un fonds de stabilisation des actions.

Des mesures de soutien à l'économie en Chine étaient particulièrement attendues par les marchés. Elles « soulignent l'urgence des défis économiques de la Chine et une action coordonnée sans précédent entre le gouvernement et la banque centrale du pays », a noté M. Plassard.

« Les investisseurs ont réagi positivement aux mesures de relance » sur les marchés boursiers en Asie, a souligné Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Le paquet de mesures est cependant « loin d'être un coup de bazooka », tempèrent les analystes d'ANZ, qui se demandent si les mesures présentées pourront « sortir la Chine de la spirale déflationniste ».

Plus d'un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient l'économie du géant asiatique, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu'escompté.

Par ailleurs, en Europe, les investisseurs conservent « l'espoir que la BCE (Banque centrale européenne, NDLR) réagisse fortement lors de sa prochaine réunion », avec une baisse d'un demi-point de pourcentage de ses taux, au lendemain d'une série d'indicateurs économiques de mauvaise facture en zone euro, affirme John Plassard.

Dans le détail, l'activité du secteur privé s'est en effet contractée en septembre dans la zone euro pour la première fois depuis sept mois, plombée par la fin de l'effet Jeux olympiques en France, selon l'indice PMI Flash de S&P Global.

A l'agenda de la séance, les investisseurs se tourneront vers la publication du baromètre du moral des entrepreneurs en Allemagne à 10H00, puis vers la confiance des consommateurs américains en septembre à 16H00.

Parmi les valeurs à suivre

Stellantis a lancé un processus de succession pour son directeur-général Carlos Tavares dont le mandat s'achève début 2026, comme il est « normal » de le faire dans un groupe de cette importance, a indiqué lundi soir le constructeur automobile franco-italo-américain, confirmant une information de Bloomberg.