La Bourse de Paris est attendue sans direction à l'ouverture mercredi, sur fond d'inquiétudes persistantes quant à la relance chinoise, de tensions au Moyen-Orient et d'interrogations sur la politique de baisse des taux de la Fed.

Le contrat à terme du CAC 40 prend 0,17%, une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché. Mardi, l'indice vedette avait perdu 0,72% à 7.521,32 points en clôture.

Les marchés expriment « de nombreuses interrogations concernant l'économie aujourd'hui : les tensions géopolitiques, les doutes sur les prochaines baisses de taux, la vigueur économique de la Chine ou encore qui sera à la Maison blanche dans moins d'un mois », résume John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

L'efficacité de la relance de l'économie en Chine, présentée début octobre par Pékin, est de plus en plus remise en question par les marchés, après que la puissante agence de planification chinoise n'a pas annoncé de nouvelles mesures mardi lors d'une conférence de presse pourtant très attendue.

Le secteur du luxe, qui dépend fortement de la demande chinoise, a nettement reculé mardi dans le sillage de cette présentation, entraînant l'ensemble du CAC 40 dans sa chute.

« Pour restaurer la confiance des investisseurs, les autorités devront offrir un soutien budgétaire plus substantiel et plus de détails sur sa mise en œuvre », estime Shivaan Tandon, analyste de Capital Economics.

La séance du jour s'annonce pauvre en rendez-vous. Les investisseurs auront en ligne de mire la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) à 18H00 GMT, qui donnera des indications sur l'ampleur et la rapidité future de la politique d'assouplissement monétaire de l'institution.

L'escalade des tensions au Moyen-Orient reste aussi dans la ligne d'horizon, les marchés craignant les conséquences sur les prix du pétrole d'éventuelles représailles d'Israël contre l'Iran après les récentes frappes balistiques de Téhéran sur son territoire.

VALEURS A SUIVRE

Kering : le groupe de luxe français poursuit la relance de sa marque phare, en difficulté depuis de longs mois, avec la nomination mardi de Stefano Cantino au poste de directeur général de Gucci. Arrivé dans l'entreprise cette année, cet ancien cadre du groupe concurrent LVMH, qui oeuvrait auparavant chez Prada, sera « rattaché à Francesca Bellettini, directrice générale adjointe de Kering en charge du développement des maisons ».

Thales : le géant français de défense et de technologies a annoncé mardi une réduction de son capital social de « 4.268.227 actions propres » soit « 2,03% de son capital » avec « effet immédiat », ainsi que le versement à titre d'accompte de dividendes à ses actionnaires pour l'exercice 2024, à hauteur de « 0,85 euros par action ».