Cagnotte en ligne : fonctionnement, frais et comparatif

Très pratiques pour préparer des dépenses à plusieurs (fête, week-end, vacances, restaurant, etc.) ou pour collecter de l'argent en vue d'un cadeau commun, parfois même utilisées pour des motifs caritatifs, les cagnottes en ligne sont entrées dans nos habitudes.

Plusieurs acteurs se sont positionnés pour répondre à cette demande. Ils permettent d'ouvrir et de mettre en ligne des cagnottes en quelques clics. Leurs services, le plus souvent, sont payants. Certains, pourtant, proposent des cagnottes sans frais, à condition de remplir quelques conditions.

Cagnottes en ligne : comment ça marche ?

Le principe de la cagnotte en ligne est simple : il s'agit d'une sorte de compte électronique éphémère, sur lequel plusieurs personnes peuvent déposer de l'argent. L'objectif est de collecter la somme nécessaire au financement d'un projet privé : un événement (fête, week-end, voyage, etc), un cadeau (anniversaire, retraite, etc.). Certaines plateformes (Leetchi, Papayoux) acceptent également les projets solidaires ou caritatifs.

Toutes fonctionnent selon le même principe. La création de la cagnotte se fait en ligne et en autonomie, sur un site web ou une application mobile. L'initiateur peut la paramétrer, en lui donnant un nom, en décrivant le projet et en fixant un objectif de collecte à atteindre et une date limite.

Une fois créée et mise en ligne, la cagnotte est partagée avec les contributeurs, sous la forme d'un lien envoyé par courriel, SMS ou messagerie instantanée. Ces derniers peuvent ensuite y transférer de l'argent, le plus souvent grâce à un paiement par carte bancaire.

Une fois l'objectif ou la date atteinte, le créateur peut clore la cagnotte, transférer l'argent par virement sur un compte bancaire et l'utiliser pour financer le projet.

Des cagnottes généralement payantes

Chez la plupart des acteurs des cagnottes en ligne, l'accès au service et la création de la cagnotte se font sans frais.

Mais des frais peuvent intervenir ensuite. Ils peuvent prendre la forme :

• d'une commission proportionnelle et/ou fixe, au moment de chaque contribution à la cagnotte, payé par le participant ou par l'organisateur ;
• d'une commission proportionnelle au montant collecté, payé au moment du virement final vers un compte bancaire par l'organisateur.

Voici la politique tarifaire, au 20 janvier 2024, des principales plateformes.

À noter que Le Pot Commun supprime les frais si l'organisateur choisit de dépenser l'argent, sous la forme de e-cartes cadeau, dans les boutiques en ligne de certains marchands partenaires (Wonderbox, Decathlon, Amazon, Fnac). Même chose chez Papayoux, qui permet de transformer l'argent collecté en chèques-cadeaux Ethi'Kdo.

Quelles sont les plateformes proposant des cagnottes gratuites ?

Trois plateformes françaises proposent des cagnottes sans frais : Tribee, Sumeria (ex Lydia) et Lyf Pay.

Tribee : 5% de la somme pour une association

Tribee permet de créer et de mettre en ligne des cagnottes gratuites, pour le créateur comme pour les participants. La plateforme se rémunère en proposant aux participants de contribuer à ses frais, mais cette participation n'est pas obligatoire.

Elle impose toutefois une contrepartie : verser 5% de la somme collectée à une des associations sélectionnées par ses soins.

Sumeria et Lyf Pay : création de compte obligatoire

Chez Sumeria (anciennement Lydia) et Lyf Pay, la gratuité est soumise au respect d'une condition : détenir un compte. Pour ces deux acteurs, les cagnottes font office de produit d'appel, permettant d'attirer des nouveaux utilisateurs et de leur proposer ensuite d'autres services, certains payants.

Dans les 2 cas, la procédure d'ouverture est très simple et se fait en quelques minutes.

1. Télécharger les applications mobiles, disponibles sur iPhone et Android.
2. Ouvrir le compte. Pour cela, il suffit de fournir quelques informations : un numéro de mobile ; une adresse mail ; son état civil ; en complément chez Lyf Pay, une adresse postale et les coordonnées d'une carte bancaire.
3. Créer la cagnotte et envoyer le lien de paiement aux participants. Ces derniers ne sont pas obligés de posséder un compte Sumeria ou Lyf Pay pour participer : la cagnotte peut être alimentée par carte bancaire, via un paiement en ligne. Attention cependant : dans ce cas de figure, Sumeria facture au participant une commission égale à 2,5% du montant de sa contribution. Depuis janvier 2024, elle propose également une alternative gratuite : le virement, chaque cagnotte Sumeria disposant de son propre IBAN.
4. Récupérer l'argent : dans les deux cas, à la fermeture de la cagnotte, il est versé sur le compte Sumeria ou Lyf Pay de l'organisateur.

Attention : pour pouvoir disposer de l'argent collecté, il faut autoriser Sumeria et Lyf Pay à vérifier votre profil, en fournissant une pièce d'identité.

Chez Sumeria, vous pouvez, au choix :

• dépenser l'argent, depuis votre compte Sumeria, grâce à la carte bancaire fournie gratuitement, en version physique ou virtuelle à usage unique. Attention : le montant des paiements est limité à 3 000 euros par mois. Au-delà, ils sont facturés 1,5% du montant payé ;
• retirer l'argent en liquide avec la carte bancaire Sumeria. Attention : seuls les 3 premiers retraits, par mois et jusqu'à 250 euros au maximum, sont gratuits. Au-delà, ils sont facturés 1,5% du montant payé ;
• faire un virement vers un autre compte bancaire ;
• créer une carte-cadeau utilisable sur Amazon.

Chez Lyf Pay, vous pouvez, au choix :

• transférer l'argent par virement sur un compte bancaire externe équipé de moyens de paiement ;
• le dépenser dans des magasins partenaires, qui autorisent le paiement mobile Lyf Pay par QR code.

À noter que Sumeria et Lyf Pay se différencient sur un point : Sumeria autorise les associations et les entreprises à ouvrir une cagnotte, pas Lyf Pay, qui interdit également de faire la publicité des cagnottes sur les réseaux sociaux ou dans la presse.

Les cagnottes en ligne sont-elles sûres ?

Les plateformes présentées dans cette page présentent toutes de bonnes garanties de sécurité. Leurs activités sont régulées, directement ou indirectement, par les gendarmes du secteur, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ou l'Autorité des marchés financiers (AMF) :

• Sumeria (ex Lydia) et Lyf Pay disposent d'agréments, en tant qu'établissements de monnaie électronique.
• Le Pot Commun et On Participe utilisent les services, respectivement, de XPOLLENS et de API-money, deux établissements de monnaie électronique.
• Leetchi, Papayoux et Tribee sont immatriculées à l'ORIAS, en tant qu'intermédiaire en financement participatif.

Par ailleurs, l'argent collecté n'est pas détenu en propre par les plateformes. Il est placé sur des comptes dits de « séquestre », ouverts dans des établissements de crédit partenaires. Ces établissements sont donc les garants de la mise en sécurité de l'argent. En cas de faillite de la plateforme, les sommes collectées seront récupérables auprès d'eux.

En tant que participant, il faut évidemment se méfier des fausses cagnottes. Avant de déposer de l'argent, assurez-vous de l'honnêteté de l'organisateur et de la réalité de l'objet de la collecte !

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