Faut-il redouter une baisse des aides à la rénovation énergétique ? Si MaPrimeRenov' a alimenté les débats récemment, cette fois-ci, il s'agit des Certificats d'économie d'énergie (CEE). Ce dispositif oblige les fournisseurs d'énergie à financer tout ou une partie des travaux de rénovation énergétique.

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Selon un projet d'arrêté repéré par Les Echos, le gouvernement prévoit de supprimer certaines fiches CEE, rendant les travaux concernés inéligibles à cette aide. Sont visés, entre autres, les travaux d'isolation d'un réseau hydraulique de chauffage ou d'eau chaude sanitaire, ou encore ceux qui visent à mettre en place un système de récupération de chaleur sur un groupe de production de froid.

Raison évoquée ? « Dans les cas identifiés, le temps de retour sur investissement (TRI) est inférieur à trois ans, même en l'absence d'incitation financière au titre du dispositif CEE. Cette situation conduit à exclure les cas de surfinancement pour les fiches concernées », détaille le projet de texte.

20% des financements

Or, « ces opérations représentent 20% des financements apportés par les CEE depuis le début de 2022, c'est énorme », alerte Pierre-Damien Grosjean, le vice-président industrie du Groupement professionnel des CEE cité par Les Echos.

Selon plusieurs sources sollicitées par le quotidien, la mesure cache une autre volonté : « Faire entrer pleinement dans le dispositif des dépenses comme MaPrimeRénov', qui aide à la rénovation énergétique des logements, ou encore le leasing social et le bonus automobile. » De quoi alléger le budget de l'État, alors que le gouvernement a annoncé l'objectif de 40 milliards d'euros d'économie, pour le budget 2026.

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