L'Etat envoie actuellement des courriers pour prévenir les 2,7 millions de foyers encore titulaires d'un contrat de gaz au tarif réglementé de vente (TRV) que cette offre prend fin au 30 juin 2023. Si c'est votre cas, n'en tenez pas compte et... lisez MoneyVox.

La quatrième vague est en marche. Cet automne, l'Etat envoie de nouveaux courriers pour prévenir les 2,7 millions de foyers encore titulaires d'un contrat de gaz au tarif réglementé de vente (TRV) que cette offre prend fin au 30 juin prochain 2023. C'est l'avant-dernière fois que ce type de courrier est envoyé aux clients. La dernière salve aura lieu en mars prochain.

Dans cette missive, dont MoneyVox a déjà partlé au printemps dernier, il est conseillé d'anticiper l'échéance de la fin des TRV et de succomber à une offre de marché d'Engie ou d'un autre fournisseur de gaz. Problème : jamais depuis l'ouverture du marché, le tarif réglementé n'a été aussi protecteur pour le consommateur. En effet, le gouvernement a gelé son prix depuis octobre 2021 dans un contexte de flambée des cours renforcée par la guerre en Ukraine.

« Ne pas tenir compte de ce courrier »

Même avec la hausse programmée de 15% en janvier prochain du tarif réglementé du gaz, ce dernier sera toujours plus intéressant que les offres alternatives. En effet, la facture d'un consommateur type au tarif B1 qui se chauffe au gaz avec une consommation annuelle de 14 000 kWh sera de 1 484 euros en 2022 contre 2 206 euros sans le bouclier tarifaire.

La CLCV, comme d'autres associations ou encore le médiateur de l'énergie, recommande aux consommateurs concernés de « ne pas tenir compte de ce courrier et de rester au tarif réglementé du gaz. Dans le chaos actuel de l'énergie, ce contrat est le seul qui est assurément lié au bouclier tarifaire et offre donc une compétitivité et une sécurité inégalable pour les mois à venir. » D'autant plus que les offres dites fixes, plus protectrice, ont disparu quand le marché s'est emballé.

Gaz : la fin des tarifs réglementés d'Engie menace la sécurité contractuelle des consommateurs

Cette disparition des TRV fait suite à la loi énergie-climat du 8 novembre 2019 qui est venue confirmer une décision du Conseil d'Etat de 2017. Ce dernier avait alors estimé que les tarifs réglementés du gaz étaient contraires au droit européen dans la mesure où ils sont une « entrave à la réalisation d'un marché concurrentiel. »

Le gouvernement s'en tient au calendrier

Sollicité avant l'été par MoneyVox, le ministère de la Transition énergétique bottait en touche, assurant que le calendrier sera tenu tout en protégeant le consommateur. Pourtant, « nous espérons que le gouvernement va se repencher sur le sujet », escompte François Carlier, le délégué général de la CLCV. Autrement dit, ne tenez pas compte du courrier du gouvernement et attendez la dernière minute pour choisir l'offre la plus intéressante. Pour cela, il est esstiel de comparer. Un outil mis en ligne par le médiateur de l'énergie peut vous aider à faire le bon choix.

Une fois identifié le fournisseur de votre choix, la démarche est extrêmement simple : il suffit de souscrire auprès de lui un contrat en précisant bien qu'il s'agit d'un changement. Cela résilie automatiquement le précédent. En l'état des choses, si vous ne faites rien d'ici au 30 juin 2023, vous serez automatiquement basculé sur une offre de marché à partir du 1er juillet qui... ne sera pas forcément la plus avantageuse pour vous.