Cette fois, c'est fait. La Loi n° 2024-1039 du 19 novembre 2024 visant à renforcer les outils de régulation des meublés de tourisme à l'échelle locale a été publiée au Journal Officiel. Pour les propriétaires de logements Airbnb, c'est donc la douche froide.
Pour rappel, dans sa recherche économies, le gouvernement avait, dans le cadre de la proposition de loi de finances 2025, décidé de se pencher sur la taxation des logements de courte durée, présents sur des plateformes type Airbnb ou Abritel. Accusées d'empêcher les résidents long terme de trouver un logement dans des villes où la demande est forte, ces locations jouissaient jusqu'ici d'un réel avantage.
De 50% à 30% d'abattement pour les meublés non-classés
Grâce au régime micro-BIC (bénéfices industriels et commerciaux), un propriétaire, dont les recettes locatives n'excèdent pas 77 700 euros pour les logements meublés, bénéficiait d'un abattement de 50% sur le montant total des sommes encaissées (loyers, charges facturées au locataire et provisions pour charges). Pour les locations de chambres d'hôtes et meublés de tourisme classés, si les revenus ne passaient pas la barre des 188 700 euros, l'abattement était de 71%.
Mais à partir des revenus perçus en 2025 (donc à déclarer en 2026), les règles vont changer. Ainsi, l'abattement pour les meublés classés et les locations en chambre d'hôtes passe à 50% dans la limite de 77 700 euros de revenus locatifs. Les meublés non-classés voient eux l'abattement passer à 30% dans la limite de 15 000 euros de revenus locatifs annuels.
Budget 2025 : la niche fiscale Airbnb est-elle menacée ?
De plus, les meublés de tourisme seront soumis au DPE (hors résidences principales et Outre-mer). Par conséquent, tous les logements proposés nouvellement à la location en meublé de tourisme en zone tendue et soumis à autorisation de changement d'usage devront attester d'un DPE classé au moins F en 2025 et E en 2028. À partir de 2034, tous les meublés de tourisme actuels et futurs devront être classés entre A et D.