Les frais de succession sont facturés en moyenne 233 euros par les banque française, dénonce l'UFC-Que Choisir à quelques jours de la Toussaint. Des frais qui représentent une manne annuelle de 150 millions d'euros.

Les frais de succession sont facturés en moyenne 233 euros par les banque française, dénonce l'UFC-Que Choisir ce vendredi à quelques jours de la Toussaint. Ces frais correspondent à ce que les héritiers d'un défunt doivent payer lorsqu'il faut clôturer son compte. Cette facturation prenant souvent la forme d'un pourcentage sur les encours représentent une manne annuelle de 150 millions d'euros. « En comparaison aux mêmes frais bancaires de succession pratiqués en 2012, les chiffres montrent une progression de 28%, soit trois fois plus que l'inflation sur la période », écrit l'UFC-Que-Choisir dans un communiqué.

Un montant individuel moyen qui confirme l'étude menée par MoneyVox l'an passé : en 2020, Allianz Banque et AXA Banque prélevaient par exemple 450 euros de frais pour une succession de 15 000 euros. Mais sur les 113 établissements étudiés, la moyenne était autour de 200 euros. Les banques en ligne ING, Fortuneo et Orange Bank appliquaient, en revanche, toutes les trois 300 euros de frais. Notre enquête faisait aussi état du grand écart tarifaire d'une banque à une autre avec certains établissements prélevant alors moins de 100 euros de frais comme le Crédit Agricole Nord Est (75 euros).

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« Le décès d'un proche est un moment difficile. Dans ce genre de situation, on n'a pas nécessairement comme premier réflexe de contacter sa banque. Or, c'est pourtant l'un des interlocuteurs à prévenir, car de nombreuses opérations non automatisables, contribuant à la sécurité et la fiabilité de la succession (quel que soit le montant), doivent être faites. Ces actions engagent la responsabilité financière, légale, fiscale, voire pénale de la banque. Les tarifs bancaires liés à ces opérations sont détaillés dans les guides tarifaires des établissements bancaires, sur tous supports. Ces frais recouvrent non seulement le traitement des avoirs du défunt (compte de dépôt, produits d'épargne, assurance-vie, ...), des moyens de paiement, des factures en cours mais aussi les interventions nécessaires, en fonction du degré de complexité de la succession (exemple : nombre d'ayants-droits, divorces, familles recomposées, etc...) et ne correspondent pas à une simple fermeture de compte », a réagi la Fédération bancaire française auprès de MoneyVox.

Cette année, l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir souligne aussi que les frais de succession « sont deux fois supérieurs à ceux pratiqués en Belgique ou en Italie (respectivement 107 euros et 112 euros) et même trois fois plus élevés qu'en Espagne (80 euros). Ceux-ci sont même illégaux en Allemagne.

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