L'essentiel

  • Le crowdfunding permet aux porteurs de projet de trouver des fonds en dehors des prêts bancaires traditionnels.
  • Mais attention, l'Autorité des marchés financiers avertit que le crowdfunding comporte des risques, y compris la possibilité de perdre la totalité des investissements.
  • D'autres frais importants peuvent être nécessaires, notamment dans le cadre du recouvrement des créances.

Participer au financement d'un projet par le biais d'une plateforme en ligne : c'est le principe du crowdfunding, qui séduit de nombreux investisseurs. De son côté, le porteur de projet, qu'il soit un professionnel, un particulier, une association ou encore une collectivité, peut trouver des fonds autrement que via un prêt bancaire classique.

Mais attention, cette pratique n'est pas sans risque, alerte l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans un article publié sur son site internet ce mercredi 18 juin. « Le financement participatif permet d'investir dans un projet qui peut entraîner une perte partielle ou totale de leur capital », explique l'AMF.

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Le crowdfunding « peut se rapprocher du capital-risque, investissement qui consiste à prendre des participations dans des sociétés non cotées en bourse, afin de permettre le financement de leur démarrage, de leur développement ou encore de leur transmission/cession ». Concrètement, les investisseurs doivent être conscients qu'ils peuvent perdre une partie ou la totalité des sommes investies et conserver des titres difficiles à revendre.

Des frais supplémentaires en cas de défaut de paiement ou de défaillance

Ils s'exposent également « à des retards de paiement, voire à des défauts de paiement et/ou de remboursement » si le porteur de projet a des difficultés économiques ou est en défaillance. Le paiement des intérêts et le remboursement du capital ne sont jamais garantis.

D'autres frais importants peuvent être nécessaires « pour le recouvrement des créances (frais de procédure contentieuse, etc.) et pour assurer la représentation collective des investisseurs (obligataires) », indique l'AMF.

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Il se peut, par ailleurs, que la plateforme en ligne cesse ses activités. Normalement, un plan de continuité d'activité doit être prévu afin de permettre aux porteurs de projets de gérer les paiements et les remboursements et aux investisseurs de suivre les communications d'informations et, éventuellement, le transfert des fonctions à un autre prestataire. Mais même dans ce cas, les investisseurs peuvent être obligés d'engager une procédure de recouvrement amiable ou devant la justice... à leurs frais.

« Les épargnants n'ont pas compris qu'ils risquaient de perdre la totalité de l'argent »