100 euros. C'est la somme à régler, depuis le 2 mai, pour se former en utilisant l'argent accumulé sur un Compte personnel formation (CPF). Mais ce reste à charge n'est pas obligatoire pour tout le monde. Les fonctionnaires en sont par exemple exonérés. Explications.

La règle est entrée en vigueur en mai. Pour se former en utilisant son Compte personnel formation (CPF), la plupart du temps, il faut maintenant verser un reste à charge de 100 euros appelé participation forfaitaire. Toutefois, dans plusieurs situations, il n'est pas nécessaire de payer cette somme.

CPF : « Comment payer le reste à charge de 100 euros pour mon Compte personnel formation ? »

Par exemple, les demandeurs d'emploi ou encore les salariés du secteur privé qui bénéficient d'un financement de la part de leur employeur, de leur OPCO ou bien d'un accord de branche, ou de groupe, en sont exonérés. Selon une information repérée par Capital, si les fonctionnaires ne sont pas explicitement cités dans le décret précisant les contours de l'exonération, ils n'ont pas non plus à payer cette participation forfaitaire de 100 euros.

CPF crédité en heures

Cela s'explique par la manière dont est crédité le CPF des agents publics. Pour les salariés du privé, la « cagnotte » accumulée sur le CPF est créditée en euros. En général, pour un temps plein ou un mi-temps, chaque année, 500 euros sont versés, dans la limite de 5 000 euros cumulés. Pour les fonctionnaires, le CPF est valorisé en heures de formation (25h par an). Difficile donc de définir comment prélever les 100 euros.

Autre raison, les salariés du public doivent toujours obtenir l'accord de leur employeur pour réaliser une formation à partir du CPF. Et c'est le budget de l'employeur, s'il accepte la formation, qui est mobilisé pour son financement. Dans le secteur privé, s'il le fait lors de ses congés payés, le salarié n'est pas obligé de solliciter son employeur pour se former grâce au CPF.

Utilisation en baisse en 2023

Selon une étude de la Dares, en 2023, 1 335 900 formations ont été suivies dans le cadre du compte personnel de formation (CPF). Un nombre déjà en baisse de 28% par rapport à 2022. Reste à savoir si cela diminuera encore en 2024, à cause de cette participation forfaitaire. « Quand on a du mal à boucler les fins de mois, on ne fait pas le choix de dépenser 100 euros pour se former », alertait Yvan Ricordeau, le secrétaire général adjoint de la CFDT, sur France info, en février.