Hôtels, restaurants, boutiques, transports... La Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé jeudi avoir épinglé plus de 800 établissement commerciaux pour des manquements « graves » dans le cadre de contrôles intensifiés à l'occasion des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris.

Depuis le début de l'année, « près de 16 000 établissements » ont été contrôlés en France, dont notamment la totalité des hôtels en Ile-de-France. Ces visites ont entrainé 829 procès-verbaux administratifs ou pénaux, et 26 établissements ont été fermés par arrêtés préfectoraux, selon un communiqué de la DGCCRF.

Au total, 53% des établissements contrôlés présentent des « anomalies » mais « l'essentiel » sont des « manquements mineurs » comme des affichages incomplets. Ainsi, 38% écopent d'un simple avertissement « pédagogique » et 10% d'injonctions de mise en conformité.

Mais pour près de 6% des établissements visités, le résultat est plus grave. Pour les hôtels, il s'agit par exemple d'affichages erronés de classements, quand un hôtel ne propose plus des services qui lui ont permis d'obtenir un certain nombre d'étoiles.

« On est attentif au maintien des prestations par les établissements une fois qu'ils ont obtenu leur classement », a précisé la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF). Également dans le viseur des contrôleurs : des affirmations trompeuses dans les restaurants, sur l'origine et la qualité d'un produit (un « poulet fermier » qui ne l'est pas, ou un faux « fait maison »).

900 agents

Côté produits, les contrôleurs ont identifié notamment un bracelet « garanti sans nickel » alors qu'il en contenait selon l'analyse en laboratoire. « Un adaptateur électrique présentant des risques de choc pour l'utilisateur » a de son côté été retiré et rappelé, a indiqué la DGCCRF.

Dans les boutiques officielles des Jeux, la DGCCRF a identifié certains manquements mineurs, « notamment dans le tout premier temps d'installation », en matière d'étiquetage. Et une chaise longue « Paris 2024 » a été retirée du marché et rappelée pour un risque de déformation de la structure pouvant entraîner des blessures.

Les visites de la DGCCRF se sont concentrées, outre le secteur touristique (hôtels, hébergements, cafés, restaurants) avec 5 600 établissements, sur les produits non-alimentaires pour 4 700 établissements contrôlés.

Dans le secteur des transports (taxis, VTC, location de voitures), plus de 600 contrôles ont été réalisés et ont relevé des anomalies mineures. « Les plateformes numériques en lien avec la vente des billets ou les pronostics sportifs sont également ciblées », indique la Répression des fraudes.

Au total, plus de 1.000 signalements pour les secteurs de l'hébergement, des taxis, des agendes de voyages et des cafés-restaurants ont été enregistrés sur la plateforme « SignalConso », dont 400 en anglais grâce à la traduction de l'application à l'occasion des Jeux olympiques.

Le nombre de contrôles a été multiplié par deux par rapport à 2023, a précisé le cabinet de la ministre déléguée chargée de la Consommation (démissionnaire), Olivia Grégoire.

Le ministère avait affiché fin 2023 un objectif de 10 000 contrôles avant le début des Jeux. La Répression des fraudes a mobilisé « jusqu'à 900 agents » dans le cadre d'un « dispositif spécial » de contrôles mis en place pour les JO. La DGCCRF avait notamment réalisé en juillet un contrôle médiatisé dans la boutique officielle des JO au sous-sol du Carrousel du Louvre pour contrôler notamment les peluches « Phryge », la mascotte des Jeux.