L'Etat va dévoiler, ce jeudi, où il compte trouver les 60 milliards d'euros pour tenter de réduire le déficit public. Jusqu'à menacer certaines allocations ?

Afin de limiter le déficit, le gouvernement va-t-il aller jusqu'à toucher certaines allocations ? La question se pose, alors que la revalorisation des pensions de retraite a été décalée de début janvier à début juillet, soit six mois de décalage. Bercy a précisé que ce n'était pas un gel. L'inflation de l'année 2024 sera bien prise en compte, en juillet prochain.

Ce report fait gagner 4 milliards d'euros à l'Etat. « Je vois bien que le gel provisoire des pensions de retraite génère du mécontentement. [...] Cela reste, néanmoins, un effort raisonnable qui traduit cet effort collectif, partagé. Les parlementaires ont la possibilité, comme sur d'autres sujets, de faire évoluer le texte, à condition de trouver des économies équivalentes, à hauteur de 4 milliards d'euros », a-t-il expliqué dans une interview pour La Tribune Dimanche.

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Les prestations sociales « seront bien revalorisées aux dates prévues »

Concernant les prestations sociales, Michel Barnier s'est montré très clair : « Elles seront bien revalorisées aux dates prévues. » En clair, un certain nombre d'aides versées par la Caf (Caisse d'allocations familiales) ou la MSA (Mutualité sociale agricole) seront revalorisées le 1er avril 2025.

Parmi elles, le Revenu de solidarité active (RSA), la prime d'activité, les allocations familiales, la prime d'accueil de jeunes enfants (Paje), l'allocation aux adultes handicapées (AAH) et l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AAEH). Quant à l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), elle va bien augmenter le 1er janvier prochain.

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Bientôt une allocation sociale unique ?

Mais ce nombre d'allocations pourrait se réduire, alors que le Premier ministre souhaite la création d'une « allocation sociale unique ». Elle « fusionnera plusieurs prestations sociales et garantira que les personnes au travail gagnent systématiquement plus que les autres ». Une idée déjà évoquée quelques jours plus tôt sur le plateau de France 2.

Michel Barnier a rappelé que ce « chantier va prendre un peu de temps », tout en précisant qu'il fallait « débureaucratiser » les allocations et « peut-être parfois en augmenter certaines », comme par exemple celle destinée aux « personnes en situation de handicap ». Le Premier ministre a ajouté ne pas avoir « trouvé de propositions concrètes sur ce sujet » de l'allocation unique.