La tarification dynamique, qui ajuste le coût des places de concert en fonction de la demande au risque d'une envolée des prix, « ne doit en aucun cas être tabou », selon le syndicat Ekhoscènes, voix des entrepreneurs du spectacle vivant privé.

« Ouvrir une réflexion sur la tarification dynamique ne doit en aucun cas être un tabou : la question mérite d'être étudiée, loin des caricatures et des polémiques stériles », a déclaré Olivier Darbois, président d'Ekhoscènes (ex-Prodiss), après sa réélection ce lundi pour un troisième mandat à la tête de ce syndicat qui revendique plus de 500 entreprises adhérentes.

« Ne pas l'aborder - alors que d'autres pays la pratiquent déjà - serait même une erreur », a-t-il ajouté, dans un discours transmis à l'AFP.

Un système en place pour l'achat de billets d'avion

Généralisée dans d'autres secteurs, comme l'achat de billets d'avion, la tarification dynamique consiste à ajuster en temps réel le prix de vente à la demande des consommateurs : plus celle-ci est forte pour un produit donné, plus le tarif augmente.

Cette pratique a suscité l'ire de milliers de fans du groupe britannique Oasis, qui a annoncé fin août sa reformation et une tournée : certaines places affichées initialement à environ 150 livres (179 euros) ont ainsi été proposées à plus de 350 livres (419 euros).

Bredouilles après une longue attente sur les plateformes de vente comme Ticketmaster UK, plusieurs centaines de consommateurs ont porté plainte auprès du régulateur britannique de la publicité. « Nous connaissons notre territoire, les pratiques culturelles des Français, et nous sommes capables de faire du sur-mesure en fonction de nos publics », a assuré Olivier Darbois, convaincu qu'une « culture accessible » est possible sans « tout encadrer ».

Comme lui, les défenseurs de ce système d'optimisation des prix avancent qu'il permet de lutter contre le marché noir.