Quelques dizaines de militants CGT se sont invités jeudi aux abords de Paris Plage, non loin de l'Hôtel de Ville, pour réclamer notamment le droit de partir en vacances pour les chômeurs et faire signer la carte-pétition de la centrale contre la réforme des retraites.

En surplomb des quais accueillant Paris Plage, des membres de la CGT Chômeurs ou encore de la CGT Pôle emploi ont distribué à des Parisiens ou à des touristes, pendant trois heures environ, des tracts avec dix revendications. Cette action est menée tous les étés depuis environ cinq ans « pour essayer de sensibiliser la population à ce que vivent les chômeurs et précaires ».

« Paris Plage sur les quais de Seine, c'est plutôt bien, mais on aimerait que les chômeurs puissent partir eux aussi en vacances en bord de mer. Partir en vacances n'est pas un luxe, ni une faveur mais un droit issu de luttes », a déclaré à l'AFP Jean-François Kiefer, secrétaire général de la CGT Chômeurs.

Mes vacances j'y tiens, j'en veux

Sur les blazers ou tee-shirts de plusieurs militants postés près de boîtes de bouquinistes fermées pour cause de congés, des autocollants bleu ciel portaient l'inscription: « Mes vacances j'y tiens, j'en veux ».

La CGT réclame l'octroi de chèques vacances pour les chômeurs et précaires, le développement d'une politique gouvernementale de tourisme social pour permettre aux familles défavorisées de partir en vacances, l'accès aux colonies de vacances pour les enfants des chômeurs et précaires.

Les militants ont aussi fait signer des cartes-pétitions de la CGT sur les retraites adressées au chef de l'Etat. Lors d'une action similaire fin juillet près du bassin de la Villette, l'autre site de Paris-Plage, la carte avait été signée par quelque 250 personnes, selon le comité CGT des privés d'emploi.

« Les chômeurs vont être particulièrement affectés par la fin de la retraite à 60 ans vu qu'ils cotisent peu voire pas pour la retraite », selon M. Kiefer.

La CGT revendique le maintien du départ à la retraite à 60 ans avec notamment la prise en compte des années d'études et de précarité ainsi que des pensions d'au moins 75% net du revenu d'activité sans qu'aucune retraite ne soit inférieure au Smic, avec un retour au calcul sur les 10 meilleures années.