Les assureurs mutualistes réunis au sein du Gema sont pour l'intégration de la cotisation d'assurance dépendance dans celle de la complémentaire santé, a déclaré jeudi le président du Groupement des entreprises mutuelles d'assurance (Gema) Gérard Andreck.

Promise depuis des années, la réforme de la dépendance - parfois appelée 5e risque de sécurité sociale - est attendue pour la fin de l'année, juste après le vote de la réforme des retraites, pour une mise en oeuvre l'an prochain. Des groupes de travail mis en place par le gouvernement travaillent actuellement à préciser notamment la définition de la dépendance et les modalités de son financement. « Cette affaire n'a que trop tardé », a regretté M. Andreck.

Le président du Gema s'est dit, à titre personnel, favorable à ce que l'inclusion d'une garantie dépendance dans les contrats de complémentaire santé soit obligatoire, ce qui permettrait de faire jouer à plein la mutualisation. « On aurait notamment la possibilité d'intégrer les populations jeunes » dans le financement de la dépendance.

La proposition du Gema diffère sensiblement de celle formulée dans un rapport parlementaire publié en juin, qui suggérait de mettre en place une assurance dépendance spécifique, obligatoire à partir de 50 ans. Selon les calculs du Gema, inclure une cotisation spécifique de 10 à 20 euros mensuels dans les contrats d'assurance complémentaire santé assurerait une rente mensuelle de 500 euros en cas de dépendance.

Interrogé sur le sujet, Yanick Bonnet, responsable assurance de personnes au Gema, a néanmoins reconnu que l'inclusion favoriserait les grands assureurs santé, ce qui pourrait être contesté par des acteurs désireux de pousser les feux en assurance dépendance.