Le Conseil d'orientation des retraites (COR), qui doit rendre un avis mercredi sur un allongement de la durée de cotisation selon un "constat factuel" au vu de la loi existante, ne fera "en aucune manière une préconisation", d'après son président.

Dans un communiqué publié lundi, Raphaël Hadas-Lebel, le président du COR, « tient à rappeler que l'avis technique demandé au COR par la loi du 9 novembre 2010 ne porte que sur l'application de la règle fixée par la loi du 21 août 2003 tendant à faire évoluer la durée d'assurance en fonction des gains d'espérance de vie ».

« Il ne constitue en aucune manière une préconisation du COR, il s'agit d'effectuer un constat factuel dans le cadre du dispositif législatif et réglementaire en vigueur », a-t-il insisté. Autrement dit, si l'avis évoque un nouvel allongement, c'est par l'application stricte du mécanisme prévu par la loi de 2003, en tenant compte des nouvelles projections de l'Insee en matière d'espérance de vie à 60 ans.

Selon des informations du Figaro, confirmées par des membres du Conseil, cet « avis technique » irait effectivement dans le sens d'un nouvel allongement de la durée de cotisation requise pour liquider une pension à taux plein, à 41,5 années pour les générations nées à partir de 1955. 

Si le gouvernement décidait de suivre un avis allant dans le sens d'un nouvel allongement de la durée de cotisation pour les générations 1955, il devrait publier un décret avant la fin de l'année. Interrogé dimanche, le ministère du Travail n'a pas souhaité réagir avant la publication de l'avis du COR, qui reste prévue mercredi.