Le recours à la médiation du crédit, dispositif pour venir en aide aux PME, TPE et ETI, a encore diminué au troisième trimestre 2021, en raison d'une forte réduction des demandes de prêt garanti par l'État (PGE), a indiqué mercredi la Banque de France.

Au troisième trimestre de l'année 2021, 542 dossiers ont été éligibles, « ce qui accentue le recul déjà observé aux deux premiers trimestres » (1 672 au premier trimestre puis 1 051 au suivant), souligne la Banque de France dans un communiqué. « Le moindre recours à la médiation du crédit s'explique par une demande de prêts garantis par l'État (PGE) qui s'est fortement réduite depuis le début de l'année, alors que les refus de PGE constituaient le principal motif de saisine de la médiation », fait remarquer l'institution.

La médiation du crédit est un processus par lequel la Banque de France intervient pour les PME auprès des banques commerciales ou des assureurs crédit. De janvier à septembre, la médiation a trouvé une issue positive dans 39,1% des cas, « apportant des solutions à plus de 1 480 entreprises et préservant ainsi près de 18 200 emplois ».

Les demandes de médiation continuent de provenir essentiellement des très petites entreprises (TPE) de moins de 11 personnes (83,8%), qui exercent majoritairement dans le domaine des services, suivi du secteur du commerce. La Banque de France note également, grâce à ses enquêtes sur l'accès au crédit, qu'un an après le pic atteint au deuxième trimestre 2020, « les demandes de nouveaux crédits de trésorerie se stabilisent à leurs niveaux d'avant crise ».

Ainsi, 5% des TPE, 6% des petites et moyennes entreprises (PME) et 7% des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont fait une demande de nouveaux crédits au cours du deuxième trimestre 2021. Le taux d'obtention en proportion des demandes (en totalité ou à plus de 75%) « demeure élevé » : 79 % pour les TPE, « très au-dessus des niveaux d'avant crise », 87% pour les PME et 83 % pour les ETI.