Depuis de nombreuses années, le capital investissement, aussi appelé « Private Equity » par les spécialistes, a le vent en poupe auprès des épargnants. Pour preuve, d'après les chiffres publiés par l'association France Invest, l'an dernier, près de 23% des levées de fonds ont été réalisé auprès d'investisseurs privés. Et tout porte à croire que ce mouvement devrait être amené à s'accélérer dans les années à venir.

Un engouement croissant

En effet, depuis le mois d'octobre 2024, les assureurs ont désormais l'obligation de proposer une unité de compte (UC) sur cette classe d'actifs dans leurs contrats d'assurance vie et PER (plan épargne retraite). Toutefois, comme le rappelle Grégoire Sentilhes, co-fondateur et président de NextStage AM, « des progrès restent encore à faire en matière de démocratisation du private equity dans l'hexagone, notamment si l'on se compare à ce qui se fait aux Etats-Unis par exemple ».

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Des performances historiques attractives

Il faut dire que les performances de cette classe d'actifs ont été au rendez-vous au cours de la dernière décennie. Ainsi, sur la période 2014-2023, le rendement annualisé des fonds français de capital-investissement ressort à 13,3% net de frais d'après France Invest. Toutefois, il faut garder à l'esprit que les performances peuvent varier considérablement d'un fonds à l'autre, en fonction notamment de la qualité de la sélection des investissements ou encore du contexte économique.

Tenir compte des risques

De plus, investir dans des fonds de « Private Equity » n'est pas sans risque. Au-delà du risque de la baisse de valorisation de leur portefeuille, ce type d'investissement dispose d'une liquidité limitée. En effet, les investisseurs doivent s'engager pour une durée de vie définie au départ, le plus souvent comprise entre cinq à huit ans. De plus, il faut investir des montants conséquents pour accéder à cette classe d'actifs : en général, un minimum de 100 000 euros. Néanmoins, malgré ces contraintes, des solutions existent, notamment pour les particuliers peu fortunés.

Se tourner vers la Bourse

En effet, même si les épargnants ne le savent pas toujours, plusieurs sociétés françaises spécialisées sur le segment du « Private Equity », à l'image d'entreprises comme Altamir, Compagnie Lebon, Eurazeo ou encore Idi, font l'objet d'une cotation à la Bourse de Paris. Sur les marchés boursiers étrangers et notamment américains, il est même possible d'investir dans des géants du secteur, à l'image de Blackstone Inc, Brookfield Corp, KKR & Co ou encore Apollo Global Management.

Ces actions « offrent les mêmes rendements sous-jacents que les fonds de private equity traditionnels, mais sont accessibles sans montant minimum d'investissement ou périodes de blocage », comme l'indique Altamir sur son site internet. Et cerise sur le gâteau, ce type d'investissement offre une liquidité absente des fonds traditionnels de « Private equity ».

Mais aussi les ETF

Pour les épargnants peu à l'aise avec l'idée d'investir en direct chez ces acteurs du capital-investissement cotés en Bourse, il existe une autre solution alternative. Quelques sociétés de gestion proposent désormais des ETF spécialisés sur cette thématique, à l'image de KraneShares ou du fournisseur iShares, filiale de BlackRock, permettant d'offrir une exposition à cette classe d'actifs « mais avec la liquidité et la transparence d'un ETF », indique Kevin Orr, directeur et responsable des partenariats stratégiques chez KraneShares.

3 ETF pour investir sur le private equity
SymboleNom ETFFournisseur
PSPInvesco Global Listed Private EquityInvesco
PEXProShares Global Listed Private EquityProShares
IQQLShares Listed Private Equity UCITSiShares

Source : ETFDB.com

Autre avantage : comme tous les ETF, ces produits, accessibles à partir de quelques centaines d'euros, supportent des frais de gestion réduits par rapport aux fonds de « Private Equity » traditionnels, avec la possibilité de de les acheter et les revendre, à tout moment en Bourse, via un simple compte titre par exemple.

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