Voici l'essentiel de la journée boursière, avec l'analyse des experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : Paris respire...

Ce jeudi, l'indice parisien continue de céder un peu de terrain, en baisse de 0,63% à 8 188 points. Les investisseurs attendent les réactions des banquiers centraux américains, après le ralentissement de l'inflation aux États-Unis dont nous vous parlions hier. Après un accueil positif de l'information, qui avait revigoré les espoirs de futures baisses des taux, le marché a été sujet à des prises de bénéfices en l'absence de nouveaux catalyseurs. Pour l'heure, le consensus des investisseurs anticipe des baisses de taux de 50 points de base (-0,5%) d'ici la fin de l'année. Du côté des valeurs, la séance a été marquée par des mouvements contrastés au sein du SBF 120. Ubisoft voit son action lourdement chuter de 13% après l'annonce de perspectives peu réjouissantes. À l'opposé, Elior réalise un bond spectaculaire de 23%, porté par des résultats semestriels salués par plusieurs bureaux d'analyses. On vous en parle ci-dessous. Dans le sondage de ce soir, on vous demande également si les dividendes occupent une place importante dans votre stratégie d'investissement. Bonne lecture !

Les valeurs : Elior, Ubisoft et Bastide Le Confort Médical

Elior Le groupe de restauration collective s'envole ce soir de 22,79% à 3,75€ ! Largement premier du SBF 120, Elior profite de ses résultats du premier semestre de son exercice décalé, présentés aujourd'hui. D'octobre 2023 à mars 2024, le groupe a dégagé un millions d'euros de bénéfice net, renouant avec les bénéfices, après une perte de 23 millions un an auparavant. Ce redressement est en partie attribué à l'acquisition d'Elior par le spécialiste du recyclage Derichebourg, il y a un an, et par un plan d'économies. Le groupe se montre confiant pour atteindre une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 4% et 5% pour 2024, et une progression de ses marges. Depuis le début de l'année, Elior gagne 31% en Bourse.

Ubisoft À l'inverse, l'éditeur de jeux vidéo clôture la marche du SBF ce soir : -13,46% à 20,19€. Ses perspectives commerciales pour les prochains mois sont lourdement sanctionnées... Le groupe s'attend en effet à un tassement de ses ventes, éclipsant les bonnes nouvelles contenues dans son rapport. Son bénéfice net est repassé dans le vert au précédent exercice, à près de 158 millions d'euros, contre 495 millions de pertes en 2022-2023. Ubisoft consomme toutefois beaucoup de cash pour développer ses jeux et connaît des bilans financiers en dents de scie ces dernières années. Le titre perd 10% en 2024.

Bastide Le Confort Médical L'action Bastide Le Confort Médical gagne 4,17% à 21,25€ après la publication de résultats trimestriels robustes, dont un chiffre d'affaires de 134,7 millions d'euros, en hausse de 8,2%. Sur neuf mois, les revenus atteignent 395,2 millions d'euros, boostés par les acquisitions récentes. Le groupe est en train de vendre des filiales, qui bien que profitables, génèrent une marge inférieure aux objectifs prévus. La direction confirme ses objectifs pour l'année, visant 520 millions d'euros de chiffre d'affaires avec une marge opérationnelle de 8,4%, soutenus par la forte demande en soins à domicile. Depuis le début de l'année, le titre cède près de 20%.

Demain à la Une : L'inflation d'avril

Au programme de ce vendredi : la production industrielle chinoise et l'inflation de la zone euro. Dans les deux cas, le marché table sur de bonnes nouvelles. La production chinoise est attendue en hausse de 5,5% sur un an en avril. Si l'inflation européenne devrait stagner à 2,4% en avril, un nouveau tassement est anticipé pour l'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) à 2,7%. La BCE est attendue au tournant, les investisseurs tablent sur une première baisse des taux en juin. On en reparle demain soir !

Le monde d'après : Le cuivre s'envole !

Les marchés des métaux assistent à une impressionnante envolée du cuivre qui a atteint un sommet historique à 5 128 dollars la livre, propulsé par des facteurs techniques et un vif intérêt des investisseurs. Sa dynamique s'est accentuée avec un bond impressionnant de plus de 26% à New York et de 20% à Londres depuis le début de l'année. La hausse est largement due à un phénomène de « short squeeze », une situation où les investisseurs obligés de couvrir leurs paris à la baisse ont précipité l'achat de cuivre, amplifiant la montée des prix.

En parallèle, le rôle du cuivre dans la transition énergétique soutient une forte demande, amplifiée par la demande des data centers et des infrastructures liées à l'intelligence artificielle. Cette demande devrait encore croître, stimulant les projections pour une consommation mondiale en hausse de 3,3% par rapport à 2023. Toutefois, l'offre peine à suivre, avec des réductions de production annoncées par plusieurs géants miniers, faisant craindre des déficits importants. Ces facteurs conjugués pourraient propulser les prix encore plus hauts, Goldman Sachs prévoyant un potentiel de 15 000 dollars la tonne en 2025, à cause de ces tensions croissantes entre une demande forte et une offre limitée.