Ce qu'il faut retenir de l'actualité boursière, avec les experts de Meilleurtaux Placement.

Les marchés : +0,6% sur la semaine

On termine la semaine avec une hausse d'1,27% du CAC 40 , à 7 724 points. Depuis lundi matin, l'indice français gagne 0,63% et efface désormais environ la moitié de ses pertes post-dissolution de l'Assemblée. Le rebond du jour a été soutenu par plusieurs poids lourds de la cote, dont Hermès (+2,50%), Capgemini (+2,48%) et Kering (+2,37%). À Wall Street, les rachats à bon compte permettent au Nasdaq de reprendre 1,1%, après une perte de 2% hier soir. Et ce, malgré un indice des prix à la production qui progresse plus fortement qu'attendu en juin, à +0,2% sur un an. Nous vous en parlions hier soir, c'est une composante importante de l'inflation. On a connu des semaines plus palpitantes en Bourse ! Est-ce le début de la trêve estivale ? Pas sûr ! Car malgré le peu d'actualités sur les actions françaises aujourd'hui, la saison de publication des résultats du deuxième trimestre débute officiellement ce soir. Plusieurs banques et financières américaines seront à l'honneur, dont JP Morgan, Wells Fargo et Citigroup. Le secteur technologique, notamment grâce à Nvidia, devrait afficher une croissance des profits de 16,4% au deuxième trimestre, selon FactSet. Les résultats des géants de la tech seront cruciaux pour confirmer la valorisation élevée du Nasdaq, et singulièrement des 7 magnifiques, qui ont récemment atteint de nouveaux records. On en reparle bien sûr dans les prochains jours. En attendant, on se replonge dans cette édition sur les actions à fort dividende et nos solutions pour préparer la prochaine moisson.

Les valeurs : Airbus, Ekinops et Kaufman et Broad

Airbus Airbus lance un plan d'amélioration de ses performances, incluant des réductions de coûts et un gel des embauches dans sa division d'aviation commerciale, en réponse à plusieurs problèmes de production. Des sources industrielles ont révélé ce plan via une note adressée au personnel. Fin juin, Airbus avait réduit son objectif de livraisons d'avions pour 2024, passant de 800 à environ 770 appareils, en raison de difficultés dans ses chaînes d'approvisionnement. Ce soir, le titre signe un rebond d'1,06% à 133,36€ (-4,5% en 2024).

Ekinops Le spécialiste des télécoms affiche un chiffre d'affaires de 29,2 millions d'euros au deuxième trimestre, en baisse de 25% par rapport à l'an dernier. Sur l'ensemble du premier semestre, le chiffre d'affaires atteint 57,5 millions d'euros, en repli de 19%. Le fournisseur de solutions de connectivité a connu une croissance de 5% sur son marché domestique, malgré un recul de 31% de son activité à l'international. Ekinops prévoit un chiffre d'affaires stable au troisième trimestre 2024 et anticipe une amélioration à partir du dernier trimestre de l'année. Sanction immédiate, le titre éligible au PEA-PME perd 11,24% ce soir, à 3€. Depuis le début de l'année, il cède près de 50%...

Kaufman et Broad Le promoteur immobilier Kaufman & Broad a dévoilé une solide performance au premier semestre, malgré un marché immobilier difficile. Ses réservations ont augmenté de 7,2% en volume et de 11,5% en valeur, contre une baisse de 15% sur l'ensemble du marché. Malgré une diminution du chiffre d'affaires semestriel de 47% à 452,5 millions d'euros, due au lancement d'un important complexe immobilier près de la gare d'Austerlitz à Paris, le groupe a maintenu une marge opérationnelle de 7,6%, supérieure aux attentes. Son bénéfice net atteint 21,1 millions d'euros, en ligne avec les prévisions. La direction table sur un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros pour 2024. À la Bourse de Paris, le titre éligible au PEA-PME gagne 3,23% ce soir, à 28,80€. Il perd 4% depuis le début de l'année.

Le monde d'après d'après : Le palmarès des dividendes

Le média financier MorningStar vient de publier son palmarès des actions françaises à dividendes les plus performantes au deuxième trimestre. Ce classement repose sur les grandes actions avec des bilans sains et des retours élevés à leurs investisseurs. Certaines vont parler aux abonnés Bourse Privée car elles sont présentes, ou ont été présentes, dans nos portefeuilles de long terme. Voici le classement établi par MorningStar : 1. Eramet 2. Esso 3. Alstom 4. Téléperformance 5. Imerys 6. Schneider Electric 7. Nexans 8. Maurel & Prom 9. Tikehau Capital 10. Renault Sur Eramet, premier du classement, nous visons actuellement un potentiel de hausse de plus de 40% dans les prochaines années. La saison de versement des principaux dividendes annuels est terminée en France. Sur l'ensemble de l'année, plus de 70 milliards devraient être reversés aux actionnaires. Cette générosité sans précédent est le fruit d'une année 2023 fructueuse pour les poids lourds du marché, avec des entreprises comme LVMH et BNP Paribas menant le bal des annonces de dividendes en nette augmentation. En plus de récompenser leurs actionnaires, ces géants français montrent qu'il est possible de concilier investissements record et distributions généreuses. Deux pratiques parfois jugées comme incompatibles.

Le lexique : Valeurs défensives, cycliques et de rendement

En Bourse, les valeurs défensives sont peu sensibles aux variations économiques. Souvent présentes dans les secteurs des biens de consommation de base et des services essentiels, elles offrent stabilité et dividendes réguliers en période d'incertitudes. Comme leur nom l'indique, les valeurs cycliques proviennent d'entreprises dont les performances sont liées aux cycles économiques, avec une surperformance en période de croissance et une sous-performance en période de ralentissement, voire de récession. Enfin, les valeurs de rendement émanent d'entreprises distribuant une part importante de leurs bénéfices sous forme de dividendes, généralement dans des secteurs stables sur le long terme comme l'immobilier, les services publics et les télécommunications. Les investisseurs les choisissent pour leurs revenus réguliers, même en période de forte volatilité sur les marchés. Chaque catégorie présente des avantages spécifiques selon la stratégie d'investissement et le contexte économique.