Espèce ou carte bancaire ? Si les Français restent encore attachés au cash, sur le plan environnemental, c'est en tout cas le paiement par carte qui l'emporte. Utiliser de l'espèce pollue davantage, selon une étude publiée récemment.

Les paiements électroniques en magasin produisent des niveaux d'émissions d'équivalent CO2 nettement inférieurs aux paiements en espèces. C'est ce que montre une étude commanditée par Worldline (société qui propose des services de paiement) et écrite par Patrice Geoffron, professeur d'économie à l'université Paris Dauphine-PSL

Dans le cas où serait pris en compte « l'alimentation en cash des distributeurs automatiques et de leur infrastructure », « et si l'on considère qu'un seul retrait d'argent liquide permet d'effectuer en moyenne 7 paiements individuels, les émissions de CO2e d'un paiement en espèces sont 15 fois plus élevées (à 36,8 g de CO2e) que les émissions d'un paiement électronique en magasin ».

Même sans tenir compte de l'impact du transport pour aller retirer de l'argent, « un paiement en espèces en magasin génère 2,8 g d'émissions de CO2e, contre 2,45 g de CO2e pour un paiement électronique ». A chaque transaction en espèce, c'est donc 14% d'émissions de CO2e de plus que pour une transaction électronique.

Les paiements par carte bancaire : ce qu'il faut savoir

Utiliser son smartphone pour réduire les émissions

D'autres mesures « peu coûteuses » sont également mises en avant pour réduire les émissions : la suppression des reçus papier, la virtualisation des cartes et les paiements de téléphone à téléphone. Des mesures « qui pourraient réduire les émissions de CO2e des paiements électroniques de 70% à 0,74 g par transaction, soit un peu plus d'un quart du niveau d'émissions d'une transaction en espèces ».

Enfin, selon le rapport, les émissions en équivalent CO2 des transactions de paiement en ligne représentent environ 3 g. Une empreinte carbone qui pourrait être réduite jusqu'à 93%, « principalement grâce à l'utilisation des smartphones ».