Un bond phénoménal. Le taux d'épargne des Français a affolé les compteurs, passant à 21,4% en 2020. S'ils ont mis beaucoup plus d'argent en réserve, c'est parce que certaines de leurs dépenses ont chuté avec la crise du Covid-19.

Le plus haut niveau depuis 1960. En 2020, les Français n’ont jamais autant mis d’argent de côté depuis 60 ans selon une étude publiée ce jeudi par l’Insee. Le taux d’épargne a atteint 21,4% contre 15,1% en 2019, soit une hausse de 6,3 points sur 12 mois, et même encore plus au regard de la moyenne entre 2010 et 2019 qui ressort à 14,8%. Ce taux d'épargne correspond à la part du revenu des ménages qui n'a pas servi aux dépenses de consommation.

Une progression saisissante mais qui s’explique par les restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 qui ont limité les possibilités d’achats. Les dépenses des ménages l’année passée ont ainsi chuté de 7,1% après une progression de près de 2% en 2019. Si celles en produits alimentaires et boissons ont été stimulées par le confinement et le télétravail, avec un bond de 11,1% pour les bières ou encore +7,7% pour le café et le thé, à l’inverse, les dépenses en transports ont chuté de 21%, et même de près de 35% pour la restauration et l’hébergement.

Résultat, une partie des ménages a accumulé une sur-épargne de 110 milliards d’euros en 2020 d’après les derniers chiffres de la Banque de France. Un pactole réparti entre les dépôts sur les comptes courants (50% environ), l’épargne réglementée (25%), et les placements financiers (25%).

Est-ce que j'ai tort de laisser mon argent sur mon compte courant ?

Logiquement, ce taux d’épargne exceptionnel de 21,4% devrait reculer en 2021, avec la réouverture progressive de l’ensemble des commerces au cours des dernières semaines, mais il restera très élevé, comparé à la moyenne de ces dernières années. La Banque de France table sur 18,5% en 2021, avant de revenir dans une zone habituelle avec +14,3% en 2022 et +14,1% en 2023. Des projections à prendre avec des pincettes car elles dépendent de l’évolution de la situation sanitaire, et de l’apparition éventuelle de nouveaux variants susceptibles de réduire l’efficacité globale de la vaccination.

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