Presque une personne sur deux juge qu'elle pourrait subir une discrimination à l'embauche, montre une étude Verian pour le Medef présentée lundi à l'occasion de la Semaine de l'entreprise responsable et inclusive.

Des 1 800 salariés interrogés dans le cadre du baromètre national 2024 RSE & égalité des chances du Medef, 48% pensent pouvoir être victimes à l'avenir d'une inégalité de traitement à l'embauche. Ce chiffre retombe à son niveau de 2022 après une légère augmentation, à 50%, en 2023.

« La première source de crainte de discrimination à l'embauche, c'est l'âge », détaille Fabienne Cadenat, directrice conseil à l'institut Verian (ex-Kantar). L'apparence physique et le sexe sont également perçus comme critères pouvant affecter le recrutement, devant le handicap ou l'origine ethno-raciale.

En parallèle, l'étude montre que trois quarts des participants ont le sentiment d'une bonne représentation de la diversité de la société au sein de leur entreprise. Pour autant, ils attendent davantage d'engagement des entreprises en matière d'égalité des chances, d'environnement et d'emploi des plus de 50 ans.

La semaine de quatre jours fait des émules

« Il y a un décrochage sur ces thématiques entre les entreprises et les priorités personnelles des salariés », constate Mme Cadenat. Un « hiatus » qui pourrait s'expliquer par une méconnaissance généralisée parmi les salariés de la politique sociale et environnementale de leur propre employeur. L'étude préconise une communication interne plus poussée sur les « dispositifs envisagés ou mis en place » pour y remédier.

Quelque 17% des personnes interrogées placent l'égalité entre femmes et hommes en tête des éléments sur lesquels les entreprises devraient agir pour faire évoluer les mentalités, devant l'égalité salariale (13%), l'équilibre des temps de vie (10%) et l'âge (9%).

Les personnes ayant accès au télétravail en sont « satisfaites » neuf fois sur dix. La semaine de quatre jours fait également des émules avec 93% de taux de satisfaction, mais sur un échantillon réduit. L'étude a été menée en ligne du 11 au 24 juillet 2024 sur un échantillon de 1.800 personnes, représentatif de la population française salariée du secteur privé et âgée de 16 ans et plus.