Les résultats définitifs des législatives sont tombés. Si le Nouveau front populaire est arrivé en tête, l'incertitude perdure concernant les futures décisions qui seront prises, car aucune majorité absolue n'est ressortie des urnes. Des mesures qui concernent le pouvoir d'achat vont pourtant devoir être tranchées rapidement : l'assurance-chômage, et le taux du LEP, notamment.

Quel cap, quelles mesures, quel Premier ministre et quel gouvernement ? Les résultats des élections législatives n'ont pas mis fin au suspense, en l'absence de majorité absolue. Le Nouveau front populaire est arrivé en tête, suivi d'Ensemble, puis du Rassemblement national (RN), l'Assemblée nationale sera donc divisée. Ces blocs vont cependant devoir se mettre d'accord rapidement sur de premiers textes.

Quid de l'assurance chômage ?

C'était une surprise la semaine dernière. Après avoir promis la parution du texte durcissant les conditions pour bénéficier de l'assurance chômage, le gouvernement l'a finalement suspendu, pour tenir compte des résultats des Européennes et du premier tour des élections législatives.

« Cette réforme pourra ainsi faire l'objet d'aménagements, de discussions entre forces républicaines. Il s'agit du premier acte de Gabriel Attal, dans l'esprit des futures majorités de projets et d'idées qu'il a évoquées », avaient indiqué ses services dimanche 30 juin.

Les règles de l'assurance chômage étaient valables jusqu'au dimanche 30 juin, un décret de transition a donc été publié. Le texte les a prolongées, mais uniquement jusqu'au 31 juillet 2024. Nouveau statu quo ou évolutions ? Pour que les nouveaux demandeurs d'emploi continuent d'être indemnisés, il faudra donc absolument que les nouveaux députés trouvent un accord d'ici cette date butoir.

Quel taux pour le LEP en août ?

Deuxième point qui sera décidé d'ici peu : le taux du Livret d'épargne populaire (LEP). Normalement, il devrait chuter à partir du 1er août. Il se base en effet sur l'inflation qui était attendue à 2,5% selon l'Insee entre janvier et juin 2024 et ne peut pas descendre sous le taux du livret A. Le taux du LEP est aussi bonifié de 0,5 point. Si on s'en tient à ce calcul, le taux du LEP doit passer à 3,7% contre 5% actuellement.

Là encore, avec les élections législatives, les cartes sont rebattues, puisque c'est le gouvernement qui a le dernier mot. Or, un économiste estimait il y a plusieurs jours qu'il est très peu probable qu'une réduction du taux soit décidée. Parmi les choix possibles, repousser la révision du taux du LEP au 1er février 2025, comme celui du Livret A.

Valider la hausse mécanique du SMIC

Une autre action imminente concerna le Smic. Le salaire minimum doit bientôt augmenter automatiquement (sans lien avec l'une des mesures phare du programme du NFP). En effet, une revalorisation du Smic est automatiquement déclenchée quand l'inflation subie par les 20% de la population les plus modestes (on parle de « premier quintile ») progresse de plus de 2% par rapport à la dernière hausse, ce qui devrait être le cas bientôt.

Mi-juin, le directeur général de la Banque de France estimait que cette revalorisation interviendrait au troisième trimestre. Si elle est mécanique, le futur gouvernement devra tout de même signer le décret qui l'officialisera.

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