Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé mardi 1er octobre, dans son discours de politique générale, une hausse du Smic à venir dès le 1er novembre. Alors que la revalorisation annuelle « classique » intervient chaque année en janvier, un lecteur de MoneyVox se demande si une double revalorisation est possible.

Question de Philippe, posée le 1er octobre 2024 :

« Bonjour, après l'annonce du Premier ministre de revaloriser le smic en novembre, y-aura-t-il également une autre hausse en janvier ? Merci. »

Bonjour Philippe, et merci pour votre question.

Pour débuter, vous avez effectivement bien entendu que le Premier ministre Michel Barnier, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, a parlé d'une hausse anticipée du Smic au 1er novembre. « Nous revaloriserons le Smic de 2% dès le 1er novembre, en anticipation de la date du 1er janvier », a ainsi fait savoir Michel Barnier. Le salaire minimum devrait donc passer de 1 766,92 euros brut (1 398,70 euros net) à 1802,26 euros brut le mois prochain (1 426,67 euros net).

© MoneyVox

Salaire minimum : à combien passera le Smic net au 1er novembre 2024 ?

Une double revalorisation très improbable

Cependant, vous avez raison : la revalorisation annuelle du Smic intervient dans tous les cas au 1er janvier. Si aucune hausse n'avait eu lieu en 2024, une revalorisation classique et mathématique devait dans tous les cas intervenir au 1er janvier 2025. Celle-ci était mécaniquement attendue à 2% ou quasi 2%, du fait de l'inflation subie par les ménages les plus modestes (l'indice retenu est l'inflation des 20% de la population dans le niveau de vie est le plus faible, lequel navigue autour de 1,9% actuellement).

Alors, se dirige-t-on vers une double revalorisation d'ici janvier 2025 ? Sans doute pas. Car Michel Barnier parle bien d'une « anticipation de la date du 1er janvier ».

« Si la hausse de janvier est avancée à novembre, ce n'est pas pour en refaire une en janvier »

Le Premier ministre décide donc d'avancer cette hausse de deux mois et « sécurise » une revalorisation de minimum 2% pour les ménages modestes. La réévaluation du 1er janvier aura tout de même lieu, puisqu'elle est prévue par la loi. Dans le cas, improbable à ce jour, d'un fort rebond de l'inflation à l'automne, par exemple si l'indice retenu est finalement de 2,5%, alors une hausse de 0,5% s'ajouterait au 1er janvier en plus de celle de 2% en novembre. Dans les faits, l'Insee n'anticipe pas de rebond. Selon toute vraisemblance, la réévaluation du 1er janvier sera nulle ou d'un pourcentage infime. « Si la hausse de janvier est avancée à novembre, ce n'est pas pour en refaire une en janvier », a d'ailleurs déclaré le nouveau ministre de l'Economie et des Finances Antoine Armand sur RTL ce mercredi 2 octobre.