Les crédits accordés aux ménages et entreprises en zone euro ont encore augmenté en juillet, après la première baisse des taux d'intérêt décidée un mois plus tôt, a indiqué mercredi la Banque centrale européenne (BCE).

Les prêts, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 1,3% sur un an, soit mieux qu'en juin (+1,1%) et en mai (+0,8%), a annoncé la BCE dans un communiqué.

Le frémissement du crédit, observé depuis janvier, prend de l'ampleur alors que la BCE a décidé en juin pour la première fois depuis près de 5 ans de baisser ses taux directeurs.

Dans le détail, les prêts aux ménages ont progressé de 0,5% sur un an, en étant tirés par les prêts à la consommation, sur fond de recul de l'inflation.

Les crédits immobiliers continuent de diminuer sur un an, de 3,0%, soit un dixième de point de moins qu'en mai et juin, dans un secteur particulièrement touché par les hausses de prix des matériaux et les taux élevés.

Les prêts aux entreprises ont ralenti leur progression, à +0,6% sur un an, avec la catégorie des prêts de moins d'un an, destinés au financement de l'exploitation, qui recule de 1,5%.

L'indicateur global augmente néanmoins en raison d'une forte progression des prêts au secteur financier.

La BCE a abaissé en juin le taux sur les dépôts, servant de référence, à 3,75%, mais l'a laissé inchangé en juillet. Il était auparavant, depuis septembre 2023, à son plus haut historique, 4%.

Le loyer de l'argent resté donc élevé, ce qui freine l'économie, afin de ramener l'inflation à 2%.

L'inflation a poursuivi son mouvement de yo-yo dans la zone euro en juillet, en légère hausse après un léger recul en juin, créant de l'incertitude sur une nouvelle baisse des taux de la BCE en septembre.

Servant d'indicateur avancé de l'inflation, la masse monétaire M3, qui comprend les dépôts liquides et les produits d'épargne jusqu'à deux ans, a crû de manière stable à 2,3% en juillet, mettant fin à cinq mois de hausse d'affilée.