Alors que les courtiers constatent un recul des taux immobiliers, l'observatoire Crédit Logement CSA livre les taux moyens des prêts immobiliers accordés par les banques en juillet. En moyenne, un crédit sur 20 ans se négocie toujours à 3,50% !

Les taux immobiliers continuent de baisser. Selon le dernier observatoire Crédit Logement CSA, publié ce jeudi, les taux sont à 3,62% en moyenne en juillet, toutes durées confondues, soit le même niveau qu'en juillet 2023. En juin, le taux moyen était de 3,66% et de 4,20% en décembre. L'observatoire détaille les taux moyens obtenus par les emprunteurs sur 15, 20 et 25 ans pour le mois écoulé.

Sur 15 ans, le taux moyen en juillet est de 3,49%, 3,50% sur 20 ans et 3,62% sur 25 ans. En décembre, ces taux étaient encore de 4,11%, 4,26% et 4,35%. Ce sont les prêts aux durées les plus longues qui ont bénéficié de la diminution des taux la plus rapide.

La baisse des taux va s'amplifier

Et les taux, même s'ils reculent peu entre juin et juillet, devraient baisser davantage à la rentrée. « Habituellement, lorsque le rebond saisonnier de la demande s'essouffle à l'arrivée des congés d'été, les banques marquent une pause dans le recul des taux : elles vont alors attendre la rentrée de septembre pour revoir leurs barèmes à la baisse et accompagner le retour de la demande, avant qu'elle ne rentre en sommeil durant les mois d'hiver. Cette année ne déroge pas à la règle, d'autant que les établissements de crédit escomptent plusieurs diminutions des taux de refinancement de la BCE, à la fin de l'été et durant l'automne », explique l'Observatoire dans son communiqué.

Quant à la durée moyenne des crédits octroyés, elle revient aux niveaux élevés constatés entre avril et décembre 2023. 65,6% des prêts bancaires ont été octroyés sur une durée de plus de 20 ans, contre 65,2% en 2023. Dans le même temps, la part des prêts les plus courts (15 ans et moins) recule, à 14,4% en juillet contre 15,2% en 2023, souligne l'Observatoire.

Une hausse du taux d'apport personnel moyen observée de 23,9%

Ce dernier constate que la capacité d'emprunt des ménages est encore inférieure de 10,9% à son niveau de décembre 2022, et de 19,4% par rapport à décembre 2021. Un ménage qui pouvait ainsi emprunter 100 000 euros à la fin de 2022, ne peut plus emprunter que 89 100 euros en juillet et seulement 80 6000 euros en référence à décembre 2021.

« Cette situation n'est toujours pas favorable à une reprise forte et rapide du marché, même si elle soulage une demande fragilisée par un environnement macroéconomique dégradé. D'autant que l'augmentation de l'apport personnel exigé a eu un effet dépressif puissant sur la demande : avec une hausse du taux d'apport personnel moyen observée de 23,9% depuis janvier 2022 (date du début de la remontée des taux des crédits) », analyse l'Observatoire.

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