Avec des taux de prêts immobiliers toujours en baisse, une nouvelle fenêtre de renégociation s'ouvre pour certains emprunteurs. Explications.
Les taux immobiliers poursuivent leur décrue. Après une très légère baisse en août, les banques consentent à de nouveaux efforts en ce début septembre. Ils « sont en baisse de l'ordre de 0,15 à 0,30%. Ainsi, ils s'élèvent en moyenne à 3,65% sur 20 ans mais peuvent tomber à 3,25% pour les emprunteurs qui bénéficient d'un excellent dossier », explique Ludovic Huzieux, co-fondateur d'Artémis courtage. En effet, les établissements bancaires anticipent une nouvelle baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) le 12 septembre.
Dans ce contexte, les propriétaires qui ont pris un crédit immobilier l'an dernier sont déjà tentés de renégocier les conditions de leur prêt. « Nous avons des premiers dossiers de renégociation. Des prêts souscrits autour de 4,5% », indique Caroline Arnould, la directrice générale de Cafpi. Un mouvement qui reste limité pour l'instant.
Des frais de renégociation à anticiper
« Quant à ceux qui se demandent si c'est le bon moment pour renégocier leur prêt, il est préférable d'attendre que les taux baissent encore. En effet, cette opération n'est intéressante que si l'écart de taux entre le prêt en cours et celui qui peut être obtenu est supérieur ou égal à un point. Cela pour couvrir les frais de dossier et les pénalités », rappelle Ludovic Huzieux.
Les frais de renégociation d'un prêt immobilier
Mais la donne pourrait peut-être changer d'ici la fin de l'année avec une accélération de la baisse des taux alors que l'inflation ralentit « Je pense qu'on peut aller vers les 3%. Et à 3%, les renégociations vont s'envoler », avance Caroline Arnould, interrogée par Le Parisien.
Une baisse des taux, mais jusqu'où ?
« Malgré les politiques volontaristes des banques en matière commerciale depuis le début de l'année, les objectifs commerciaux ne sont pas encore atteints cette année et l'automne est la dernière période de l'année pour aller capter des nouveaux dossiers », explique Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux. Les banques pourraient donc accentuer les baisses de taux. Maël Bernier s'attend à des taux probablement autour de 3,2% d'ici la fin décembre.
« Notons tout de même que quelques banques à la marge nous annoncent avoir d'ores et déjà atteint leur objectif annuel et décident donc de maintenir leurs taux », tempère Nassima Khiari, responsable des relations bancaires du Groupe Empruntis.
