Une hausse de près de 1,76% pour les particuliers, qui doit encore être validée par le gouvernement, représenterait un surcoût de 16 euros par an en moyenne pour un consommateur résidentiel. En l'additionnant avec les deux autres déjà annoncées, la facture grimperait de 50 euros en 2021 pour les 23 millions de ménages abonnés aux tarifs réglementés d'EDF.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) devrait proposer une hausse de 1,73% des tarifs réglementés de l'électricité pour les particuliers à compter du 1er février, et de 3,02% pour les professionnels, selon un document de consultation interne détaillé par Le Parisien ce mardi. Ce document est « à destination des différents acteurs qui se réunissent aujourd'hui. La CRE y applique strictement les méthodes de calcul des coûts, sur la base d'éléments techniques. Ce document n'est pas un document de proposition à destination du gouvernement », explique la CRE à MoneyVox. Pas encore. Il reviendra ensuite à l'éxécutif de décider d'une hausse ou non des tarifs mais l'avis de la CRE est en général suivi par Bercy.

Dans le détail, cette hausse de près de 2% représenterait 16 euros par an en moyenne pour un consommateur résidentiel. « En additionnant cette nouvelle augmentation avec les deux autres déjà annoncées - l'augmentation de la taxe transport à compter de cet été; ainsi que la flambée des prix du marché de capacités, destiné à sécuriser les investissements sur le réseau - c'est une cinquantaine d'euros annuels supplémentaires en moyenne qui vont venir plomber les factures d'électricité dès Français en 2021 », écrit le quotidien. Le Parisien donne aussi les trois raisons de cette nouvelle hausse et pointe le lien avec la libéralisation du marché en 2007 :

  • La part demandée par les fournisseurs d'offres de marché augmente. « C'est ce que l'on appelle l'Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), créée en 2011 afin d'éviter les distorsions de concurrence. Sauf que ce volume d'électricité nucléaire à disposition est fixe (100 térawattheures, ou TWh par an), alors que la demande des fournisseurs augmente année après année (avec leur portefeuille de clients). Résultat, ils sont obligés de se rabattre sur des prix de marché, souvent plus chers », écrit le quotidien.
  • Rattraper le gel décidé pour mettre fin à la crise des Gilets jaunes, fin 2018
  • Une hausse des coûts de production et de commercialisation
  • Une explosion des impayés, qui ont pesé sur la trésorerie des fournisseurs.

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Contrairement aux tarifs réglementés du gaz, qui vont disparaître en 2023, aucun projet de suppression des tarifs réglementés de l’électricité n’est à l’ordre du jour. Au 30 juin 2020, 23,3 millions de sites résidentiels étaient toujours soumis au tarif réglementé d'EDF, soit 70,5% des ménages français.

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