Un montant assez faible compte tenu des estimations de budget située entre 400 et 600 euros par m2 pour passer d'une étiquette G à B ou C. La France compte environ 5 millions de passoires énergétique actuellement, soit des bien classés F, G ou moins.

La rénovation énergétique du parc immobilier français est l'un des enjeux majeurs des décennies à venir. Selon l'Observatoire national de la rénovation énergétique, 5,2 millions de résidences principales sont aujourd'hui considérées comme des passoires thermiques mais le regard et les envies changent. Ainsi, 88% des Français jugent important d'habiter un logement durable, même si 8 sur 10 regrettent qu'avoir un logement respectueux de l'environnement coûte cher, selon une étude publiée par HomeServe, spécialiste des réparations et des travaux de la maison en collaboration avec l'institut de sondages Odoxa.

Côté budget, alors que l'évaluation énergétique d'un bien est facturée autour de 1 000 euros, la question se pose car les biens energivores perdent de leur valeur. Un bien mal noté au DPE voit son prix de vente minoré de 6,7% par rapport à celui d'un meilleur élève (C, D ou E). Les sondés sont donc près à investir 3 403 euros en moyenne par an pour entretenir et rénover leur logement.

Une prise de conscience mais peu de travaux

Une somme à mettre en perspective : pour des opérations de rénovation globale le montant dépasse régulièrement 50 000 euros, voire s'approche de 70 000 euros. Des travaux accompagnés financièrement par le dispositif MaPrimeRénov. Les experts estiment aussi qu'une rénovation globale coûte entre 400 et 600 euros par m² pour passer d'une étiquette G à B ou C. Le passage d'un niveau à l'autre coûte autour de 15 000 euros, en moyenne, selon Pap.fr.

Rénovation énergétique : combien coûtent les travaux ?

Si les Français prennent de plus en plus conscience de l'importance de la performance écologique de leur logement, ils sont néanmoins seulement un tiers à avoir réalisé des travaux (33%) d'isolation pour optimiser leur consommation d'énergie et 20% se disent prêts à le faire, principalement des personnes plus âgées vivant en maison.

« Une des clés pour renforcer la durabilité de son habitat est d'en assurer son entretien tout au long de l'année avec l'intervention du bon professionnel, au bon moment. Fuite d'eau, électricité, chauffage, climatisation, électroménager, serrurerie », indique Guillaume Huser, président de HomeServe dont l'étude souligne un dernier point à ne pas négliger : 6 répondants sur 10 souhaiteraient avoir un logement respectueux de l'environnement mais ne savent pas par où commencer.

L'entrée en vigueur de l'audit énergétique repoussée ?

Selon le plan initial, à compter du 1er septembre 2022, l'audit énergétique doit devenir obligatoire lors d'une vente et détailler les travaux à entreprendre afin d'améliorer ses performance énergétiques. Mais selon Les Echos et Le Parisien, la date d'entrée en vigueur devrait être repoussée vers le mois d'avril 2023. Selon les deux quotidiens, le décret est déjà prêt et n'attend plus que la signature d'Elisabeth Borne.

Autre mesure imminente : la loi climat et résilience interdit toute augmentation de loyer pour les biens notés F et G dès le 25 août 2022. Le propriétaire ne pourra augmenter le montant ni lors de la révision annuelle, ni lors d'un nouveau bail.