Selon les chiffres publiés par l'Agirc-Arrco en février, 61,4 % des assurés de ce régime complémentaire occupaient un emploi avant de prendre leur retraite en 2019. Un report de l'âge de départ à la retraite entraînerait de lourdes dépenses dues à l'importante proportion qui reste de personnes inactives.

Dans sa revue Les cahiers de la retraite complémentaire, publiée en février, le régime complémentaire des salariés du privé, Agirc-Arrco, évoque la situation des assurés ayant pris leur retraite en 2019. Le régime affirme que 61,4 % d'entre eux occupaient un poste : 43,4 % dans le privé et 18 % dans d'autres secteurs (public, indépendant, etc.). D'après les données de l'Agirc-Arrco relayées par Capital, 35 % de ces personnes sont parties avant l'âge légal de 62 ans puisque bénéficiant du dispositif de carrière longue.

Un report lourd de conséquences ?

À l'inverse, quatre nouveaux retraités sur dix n'occupaient pas d'emploi avant l'attribution de leur pension. Parmi eux, 11,6% étaient au chômage et 6,6% étaient en arrêt maladie ou en invalidité. Autrement dit, un report de l'âge de la retraite pousserait ces personnes de toucher plus longtemps les prestations sociales comme les allocations-chômage ou le revenu de solidarité active (RSA).

Alors que certains candidats à l'élection présidentielle envisagent de repousser l'âge du départ à le retraite, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) évalue les conséquences d'un report de deux ans à 1,8 milliard d'euros par an, en raison d'une augmentation des dépenses au titre de la pension d'invalidité.

D'après les informations de Capital, un tel report entraînerait également une augmentation des dépenses d'allocation de retour à l'emploi (ARE) et de retour à l'emploi formation (AREF) d'1,3 milliard d'euros par an.

Comparatif des plans d'épargne retraite