Mise en place en juin 2020 pour inciter au verdissement du parc automobile et le rendre moins polluant, le dispositif de prime à la conversation devrait connaître un gros coup de rabot dans les prochaines semaines. Certaines aides sont ainsi vouées à disparaitre.

Quel avenir pour la prime à la conversion automobile, anciennement « prime à la casse » ? Dans sa quête d'économies, le gouvernement semble avoir tranché. Selon une information relayée par Les Échos, ce dispositif, destiné à favoriser le verdissement du parc automobile pour le rendre moins polluant, pourrait tout simplement disparaitre en 2025.

Pour rappel, la prime à la conversion permettait d'obtenir, sous condition de revenus, d'une aide jusqu'à 3 000 euros pour l'achat d'une voiture thermique d'occasion, et jusqu'à 5 000 euros pour l'achat d'une voiture électrique et/ou à hydrogène neuve ou d'occasion et la mise hors circulation d'un ancien véhicule polluant. Mais dans son projet de budget pour 2025, rendu public la semaine dernière, le gouvernement a annoncé une réduction de 500 millions d'euros du budget alloué au verdissement du parc automobile, le faisant passer de 1,5 milliard à 1 milliard d'euros l'an prochain.

Quelles mesures pour 2025 ?

Et pour ce faire, c'est donc la prime à la conversion qui pourrait donc disparaître. Cependant, d'autres mesures existent aujourd'hui, comme le bonus accordé à l'achat d'un véhicule électrique ou encore le leasing social (une offre de location longue durée subventionnée à 100 euros par mois pour les voitures électriques).

Un décret devrait, d'ici la fin de l'année, venir préciser quels dispositifs sont maintenus. Mais l'entourage de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a déjà expliqué que cette dernière soutient le bonus et le leasing social, tandis que le ministre délégué aux Transports, François Durovray, affirmait de son côté que le leasing social serait bien renouvelé en 2025.

Il faut dire que le leasing social est particulièrement apprécié. Lancé début 2024, le dispositif a dû être stoppé en février, victime de son succès. Il permet à ceux qui ont déjà passé leur commande - et qui ont un revenu fiscal de référence inférieur à 15 400 euros par part fiscale - de louer une Peugeot e-208, une e-C3 ou encore une Renault Zoé sans avoir à présenter un apport initial. La location se fait ensuite à 100 euros par mois pour les citadines, et à partir de 150 euros pour un format familial. Certaines marques (Citroën pour la ë-C3 ou Fiat pour la 500e) ont même lancé des offres à moins de 100 euros par mois.

Cependant, ce dispositif coûte cher : toujours selon Les Échos, un dossier coûte environ 13 000 euros de soutien de l'État, pour un coût total de 650 millions d'euros cette année pour 50 000 véhicules. Le gouvernement travaille donc à un recalibrage des mesures pour 2025.