Après avoir annoncé la dissolution de l'Assemblée, le président de la République, Emmanuel Macron, présentait ce mercredi midi une conférence de presse pour le lancement de la campagne des élections législatives anticipées. Indexation des retraites, réforme de l'assurance chômage... Voici les premières promesses du camp présidentiel.

Retraites : pas de désindexation

Emmanuel Macron a tordu le cou aux rumeurs sur une désindexation des retraites de base qui enflaient ces dernières semaines. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait laissé entendre ces derniers jours que la question n'était pas tranchée et qu'elle serait évoquée lors de la préparation du budget 2025.

La dissolution a amené le chef de l'Etat à clarifier la situation. Il a promis que les retraites « seront bien indexées sur l'inflation ».

« Je vais être très clair : les retraites seront bien indexées sur l'inflation, le pouvoir d'achat des retraités, ce n'est pas une variable d'ajustement »

« Je vais être très clair : les retraites seront bien indexées sur l'inflation, le pouvoir d'achat des retraités, ce n'est pas une variable d'ajustement », a-t-il indiqué. Il a accusé au passage « les blocs d'extrême gauche » et « d'extrême droite » de mettre le système de retraites « en banqueroute » en proposant de revenir sur la réforme des retraites de 2023.

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Assurance chômage : la réforme confirmée, mais...

La réforme de l'assurance chômage censée durcir notamment les conditions d'accès à l'indemnisation doit faire l'objet d'un décret attendu d'ici au 1er juillet. Une date qui tombe au milieu de l'entre-deux-tours des législatives prévues pour le 30 juin et le 7 juillet. Or, les règles actuelles régissant les conditions d'indemnisation de l'assurance chômage ne sont valables que jusqu'au 30 juin 2024. En résumé, si aucun décret n'est pris d'ici la fin du mois, plus aucun demandeur d'emploi ne serait indemnisé. Or le paiement des droits de juin des chômeurs est censé intervenir à compter du 2 juillet selon le calendrier qui figure sur le site de France Travail.

Dans sa conférence de presse, Emmanuel Macron a assumé cette réforme « importante pour le pays ». Pour autant, il a renvoyé sa mise en application juridique à l'après législatives : « Il y a un temps électoral, là aussi ça doit se reprendre après, est-ce que ça doit passer par l'Assemblée ? Est-ce que ça doit passer par un décret ? On le verra le lendemain. ».

Le décret de la réforme tant attendu pourrait donc ne pas intervenir d'ici au 1er juillet. En revanche, le gouvernement a la possibilité de prendre un décret de jointure pour prolonger les règles actuelles d'indemnisation jusqu'à une date définie. Il appartiendrait alors au gouvernement issu des urnes de prendre ou non un nouveau décret pour appliquer la réforme souhaitée par le chef de l'Etat.

MISE À JOUR, jeudi 13 juin. Réforme de l'assurance chômage : ce qui vous attend (probablement) en juillet puis décembre 2024