La nomination d'un nouveau Premier ministre est « trop longue », alors que les « besoins des travailleurs n'ont pas disparu cet été », déplore la N.1 de la CFDT Marylise Léon dans un entretien à la Tribune Dimanche. 

« Je suis inquiète (...) : depuis l´annonce de la dissolution, les défis auxquels nous sommes confrontés, notamment climatiques et sociaux, passent à l´as », souligne la responsable du premier syndicat français. « On est en suspens alors que les besoins des travailleurs n´ont pas disparu cet été », ajoute la secrétaire générale de la CFDT, qui « ne milite pour personne » pour Matignon mais juge que « la nomination est trop longue ».

« C´est aussi un enjeu de respect vis-à-vis des citoyens »

« C´est aussi un enjeu de respect vis-à-vis des citoyens », dit-elle, en confirmant toutefois que son organisation ne s'associait pas à la mobilisation à laquelle doit participer une partie de la gauche le 7 septembre pour dénoncer un « coup de force » d'Emmanuel Macron.

Près de deux mois après le second tour des législatives, le chef de l'Etat continue ses consultations en vue de la désignation d'un nouveau Premier ministre. Marylise Léon regrette que plusieurs dossiers soient à l'arrêt, alors que « la question du pouvoir d´achat et des salaires reste le sujet numéro un des travailleurs ».

Pour autant, comme annoncé vendredi à l'AFP par son N.2, Yvan Ricordeau, la CFDT ne se joint pas à l'appel de la CGT et Solidaires à manifester le 1er octobre pour réclamer l'abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires. « La CFDT n´a jamais été adepte du rituel de la mobilisation de rentrée. Déjà, cela supposerait que notre action s´est arrêtée cet été », explique Marylise Léon, qui assure que son syndicat est resté « sur le terrain » tout l'été.