Ma French Bank qui va bientôt fermer ses portes, vient d'être condamnée à rembourser des victimes de fraudes. Les aigrefins ont publié des fausses annonces en ligne pour la vente d'objets. Ils ont disparu après avoir obtenu des virements vers des comptes ouverts auprès de de la banque en ligne de La Banque Postale.

Encore une affaire d'escroquerie qui touche cette fois-ci des clients de Ma French Bank, qui va bientôt fermer ses portes d'ici l'été 2025. Selon Le Particulier, la banque en ligne de La Banque Postale vient d'être condamnée par la justice à rembourser des victimes de fraudes sur des sites comme Leboncoin.

Celles-ci pensaient acheter des appareils électroniques, des véhicules ou des trottinettes, mais ont été piégées. Les victimes ont payé leurs achats par virement bancaire sur des comptes ouverts chez Ma French Bank. Les vendeurs fournissaient des RIB (relevé d'identité bancaire) accompagnés de pièces d'identité, avant de disparaître une fois le paiement effectué.

Lorsque les victimes se sont rendu compte de l'arnaque, elles ont sollicité leur propre banque pour tenter de récupérer l'argent via un processus appelé « recall », mais en vain.

La Banque Postale : ce qui attend les ex-clients de Ma French Bank à partir de juin 2024

Une vingtaine de victimes

Une vingtaine de victimes se sont regroupées pour intenter une action collective contre Ma French Bank, arguant que les procédures de vérification d'identité des titulaires de comptes étaient insuffisantes. Selon les plaignants, la banque n'avait demandé qu'une simple pièce d'identité et des justificatifs de domicile, transmis via smartphone, pour ouvrir les comptes en question.

Ma French Bank, quant à elle, affirme que les comptes n'ont pas été ouverts sous de fausses identités, mais que la fraude provenait de la falsification des noms liés aux numéros IBAN des RIB fournis. Selon Ma French Bank, les victimes auraient fait preuve de négligence en réalisant des virements sans garanties, à des personnes inconnues, souvent géographiquement éloignées de leur domicile. Elle souligne que certains des acheteurs avaient même des doutes quant à la sécurité de la transaction, rapporte Le Particulier.

« Ma French Bank reconnaît que l'identité des titulaires de comptes ne correspondait pas à celle figurant sur les ordres de virements, dont il se déduit que lesdits comptes ont été ouverts en vue de la commission d'une escroquerie », estime ainsi le tribunal judiciaire de Paris. Il appartient donc à la banque de démontrer qu'elle a procédé aux vérifications nécessaires à l'ouverture des comptes, selon Le Particulier qui a consulté la décision.

Ma French Bank a fait appel

Dans ce contexte, la banque a été condamnée à indemniser les victimes, avec des montants variants entre 299 et 15 499 euros, sauf pour deux d'entre elles, où la banque n'a été condamnée qu'à rembourser 50% des sommes versées, en raison des doutes que les acheteurs auraient dû avoir.

En plus de ces remboursements, Ma French Bank a été condamnée à verser 300 euros à chaque plaignant pour couvrir les frais de justice. La banque a refusé de commenter cette décision et a annoncé avoir fait appel.