En l'absence de mesures, les prix réglementés de l'électricité auraient bondi de plus de 44% en février. Soit une hausse de près de 300 euros sur une facture annuelle moyenne.

Comme chaque année à pareille époque, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a dévoilé ce mercredi ses propositions de hausse des tarifs réglementés de vente (TRV) de l'électricité. Il est clair que cette échéance restera dans les annales. L'autorité administrative indépendante y propose des hausses abyssales : +44,5% HT pour les particuliers et +44,7% HT pour les professionnels éligibles aux TRV. Soit, respectivement, une inflation de 57,22 euros HT et de 59,22 euros HT par mégawatt-heure consommé !

La flambée était attendue, mais pas dans ces proportions. Elle s'explique, rappelle la CRE, par 3 facteurs : la forte hausse des prix du gaz en Europe ; l'augmentation des prix du CO2 en Europe ; et enfin la moindre disponibilité du parc nucléaire français cet hiver.

Heureusement pour les consommateurs, ces hausses ne s'appliqueront pas. Le gouvernement a confirmé la mise en place d'un « bouclier tarifaire » qui permettra de limiter l'inflation à 4% TTC. Une mesure qui coûtera autour de 8 milliards au budget de l'Etat, et donc au contribuable, et à peu près autant à EDF.

Electricité : l'astuce pour limiter à 4% la hausse des tarifs EDF en 2022

Une économie de près de 300 euros par an grâce au bouclier tarifaire

Cette hausse de 4% du tarif bleu d'EDF représentera une hausse d'environ 38 euros sur la facture annuelle moyenne d'un client résidentiel et 60 euros pour un client professionnel. En l'absence de mesures, la hausse aurait été près de 10 fois supérieure, selon les calculs de la CRE : 330 euros par an pour un client résidentiel et 540 euros pour un client professionnel.

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