L'alliance de la gauche pour les législatives anticipée a dévoilé plusieurs mesures pour réduire le coût de la facture d'énergie. Parmi elle, l'abolition de 10% de la taxe Macron. Mais de quoi s'agit-il ?

Le Nouveau Front Populaire a détaillé vendredi son programme. Dans le contrat de législature, il annonce « une grande loi pour le pouvoir d'achat » dans les 100 jours en cas de victoire.

Parmi les mesures de cette loi, « organiser une grande conférence sociale sur les salaires, l'emploi et la qualification », « indexer les salaires sur l'inflation et porter l'Allocation aux adultes handicapés (AAH) au niveau du SMIC », mais aussi « abolir la taxe Macron de 10% sur les factures d'énergie, annuler la hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet, plafonner les frais bancaires, faire la gratuité des premiers KwH, abolir les coupures d'électricité, de chaleur et de gaz (hors trêve hivernale), annuler les réformes Macron sur le revenu de solidarité active (RSA) ».

Faire la gratuité des premiers KwH

Parmi ces mesures en faveur du pouvoir d'achat, plusieurs concernent donc l'énergie, comme l'ont fait également le Rassemblement national et la majorité présidentielle. En ce qui concerne la gratuité des premiers KwH de la facture d'énergie, nous avons sollicité plusieurs partis au seuil de l'alliance du nouveau Front populaire pour en savoir plus. Il s'agit d'une proposition qui renvoit notamment à celle formulée par Jean-Luc Mélenchon dans le cadre de la présidentielle de 2022 et qui visait à rendre « effectif le droit à l'énergie par le blocage des prix et l'accès gratuit aux usages de première nécessité ».

« Nous avions chiffré notre programme à partir de l'hypothèse de 1 000 kwh gratuits, permettant un équilibre financier en renchérissant les consommations superflue », explique-t-on du côté de l'équipe de campagne de La France Insoumise.

Autre mesure que nous avons voulu éclaircir : l'abolition de la taxe Macron de 10% sur les factures d'énergie qui est annoncée dans le programme du nouveau Front populaire. Elle vise à revenir sur la hausse moyenne de 9,8% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er février dernier. Celle-ci était liée à l'augmentation de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE), appelée également Contribution au Service Public d'Electricité (CSPE).

Lors de la mise en place du bouclier tarifaire en octobre 2021 pour freiner la hausse des factures d'énergie, suite à la guerre en Ukraine, la TICFE avait été réduite à un euro le mégawatt/heure au lieu de 32 euros avant la crise. La TICFE a ainsi été remontée à 21 euros à compter du 1er février 2024 expliquant cette hausse de près de 10% de la facture d'électricité des ménages cet hiver.

A noter que le gouvernement actuel a prévu un retour à la normale de la TICFE en février 2025. En cas de victoire du nouveau Front Populaire, la TICFE serait donc ramenée à son montant qui prévalait lors du bouclier énergétique. Selon les calculs de la majorité présidentielle, cette mesure coûterait 6 milliards d'euros.

Facture d'électricité : comment la comprendre