Octobre est riche en changements pour votre budget. Augmentation de 850 000 petites retraites, taxe foncière à payer, hausse des APL, nouvelles règles pour l'Assurance vie et le PER... Ce qui change pour vos finances en octobre.

Revalorisation des petites retraites

Le 9 octobre, 850 000 retraités vont voir leur « petite pension » être majorée de 50,94 euros par mois, en moyenne. Une somme prévue par la loi de financement rectificative de la sécurité sociale ayant porté la réforme des retraites. Une première salve de revalorisations avait eu lieu, en septembre 2023. Cette fois, c'est au tour d'une deuxième série de retraités d'obtenir cette hausse, avec en plus un rattrapage des 12 mois non revalorisés. Les personnes concernées vont toucher 600 euros en moyenne en plus d'ici la fin septembre, au titre de la rétroactivité.

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Paiement de la taxe foncière

Pour les foyers non mensualités, le paiement de la taxe foncière approche. En cas de paiement en ligne (par internet, smartphone ou tablette), la date limite est fixée au 20 octobre. Pour payer avec un autre moyen de paiement, la somme doit être réglée le 15 octobre. Cette date correspond aussi au 10e prélèvement des foyers mensualisés. À noter qu'en optant pour le paiement en ligne, le prélèvement sur votre compte bancaire aura lieu le 25 octobre.

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Hausse des APL

Les Aides personnalisées au logement (APL) sont revalorisées le 1er octobre. Comme chaque année, cette hausse se base sur l'évolution de l'indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre de l'année en cours. Ainsi, les APL vont augmenter de 3,26%, sauf décision contraire du gouvernement. L'an dernier, la revalorisation était de 3,5% en métropole, 2% en Corse et 2,5% en Outre-mer. L'augmentation des APL est appliquée automatiquement par la Caisse d'allocations familiales ou la Mutualité sociale agricole.

Déclaration des ressources : une automatisation testée

Au même moment, un nouveau système de déclaration des ressources commence à être expérimenté pour percevoir le revenu de solidarité active ou la prime d'activité. Cinq départements sont concernés par ce test : les Alpes-Maritimes, l'Aube, l'Hérault, les Pyrénées-Atlantiques et la Vendée.

Concrètement, les bénéficiaires n'auront plus à remplir eux-mêmes la ligne sur laquelle est mentionné le salaire et la ligne sur laquelle sont indiqués les « revenus de remplacement (allocation chômage, indemnités journalières versées par la sécurité sociale, pension d'invalidité ou de retraite...) », détaille Service-Public.fr. Ces lignes seront préremplies par la Caf avec le montant net social transmis par l'employeur ou l'organisme qui verse des prestations sociales. Cette expérimentation sera menée jusqu'au 1er mars 2025.

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Le virement de la Caf décalé

Habituellement, les bénéficiaires des allocations de la Caf reçoivent leur(s) aide(s) le 5 du mois... à moins que cela ne tombe un week-end. « Si le 5 tombe un samedi ou un dimanche, la Caf effectue le paiement le jour ouvré (hors week-end et jours fériés) le plus proche », précise clairement la Caf. C'est le cas au mois d'octobre, le 5 étant un samedi. Théoriquement, les bénéficiaires doivent recevoir la somme le vendredi 4 octobre. Cependant, quelle que soit la date de versement, ils doivent « attendre entre 1 à 3 jours avant de voir apparaître la somme » sur leur compte. Le virement arrive donc à partir du lundi 7 octobre.

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Les nouvelles règles de l'Assurance chômage en suspens

Que va-t-il se passer pour l'Assurance chômage, après le 31 octobre ? Les règles d'indemnisation actuelles ont, pour l'heure, été prolongées jusqu'à cette date, via un décret. Mercredi, Sophie Binet a demandé au Premier ministre Michel Barnier et à la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, de supprimer cette réforme.

Il est nécessaire « d'enterrer définitivement la réforme de l'assurance chômage et de redonner la main aux acteurs sociaux », a expliqué la secrétaire générale de la CGT à l'issue d'une journée de réunions entre les partenaires sociaux et le nouveau gouvernement. Ce dernier serait prêt à abandonner la réforme, à deux conditions, selon BFM TV : que les partenaires sociaux s'entendent et que d'autres pistes d'économie soient trouvées pour compenser.

La lutte contre l'usurpation des numéros de téléphone renforcée

A partir du 1er octobre, les appels non authentifiés devront systématiquement être interrompus. C'est l'Arcep, le régulateur des télécoms, qui sera chargé de s'assurer que les opérateurs remplissent leurs obligations. Cette obligation découle de la loi « Naegelen », qui vise à encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux. Les opérateurs ont été mis à contribution et ont dû mettre en place un mécanisme d'authentification des numéros. Cette infrastructure technique est en place depuis le 1er juin. Elle leur permet de garantir, à l'aide d'un certificat électronique, que l'appel provient bien de la ligne fixe associée au numéro présenté comme numéro appelant.

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Le prix repère du gaz augmente

Mauvaise nouvelle pour ceux qui utilisent du gaz pour se chauffer et/ou cuisiner. Après une légère diminution au mois de septembre, le prix repère du gaz augmente en octobre. Pour l'eau chaude et la cuisson, le prix moyen du KWh passe de 0,13 euro environ à 0,14 euro. Pour l'usage chauffage, le prix repère moyen du KWh sera de 0,11 euro, contre 0,10 euro en septembre. Le prix repère de l'abonnement reste, quant à lui, identique en octobre : 114,30 euros pour un usage cuisson/cuisine et 277,43 euros pour un usage chauffage. Au premier trimestre 2024, 53% des offres étaient indexées au prix repère.

Crédit immobilier : de nouveaux taux d'usure

Comme tous les trimestres, la Banque de France dévoile les nouveaux taux d'usure qui seront appliqués à compter du 1er octobre 2024 et jusqu'au 1er janvier 2025. Alors que ce taux maximum autorisé avait baissé en juillet pour la première fois depuis 2021, la baisse se poursuit pour le semestre à venir. Voici les nouveaux taux.

Taux d'usure pour les crédits immobiliers en octobre 2024

CatégoriesTaux effectif moyen pratiqué au cours des
trois mois précédent le 1er octobre 2024
Taux d'usure applicable au
1er octobre 2024
Prêts immobiliers ¹
Prêts immo à taux fixe < 10 ans3,47 %4,63 %
Prêts immo à taux fixe ≥ 10 ans et < 20 ans4,52 %6,03 %
Prêts immo à taux fixe ≥ 20 ans4,39 %5,85%
Prêts immobiliers à taux variable4,49 %5,99 %
Prêts-relais5,01 %6,68 %

¹ Cette catégorie inclut également le crédit issu d'un regroupement comprenant un ou plusieurs prêts immobiliers dont la part dépasse 60% du montant total de l'opération de regroupement. Source : Legifrance.

Fin de la campagne des bourses au collège et au lycée

Depuis cette année, les bourses au collège et au lycée peuvent être attribuées automatiquement, lors de la réinscription de votre enfant. Pour ceux n'ayant pas consenti à ce dispositif, les demandes de bourse se terminent le 17 octobre (ou le 31 octobre pour les élèves inscrits au Cned). Le montant de la bourse varie de 114 euros à 495 euros, par an, au collège, et de 474 euros à 1 008 euros, par an, au lycée, selon les échelons.

Du nouveau pour l'assurance vie et le PER

À partir du 24 octobre, les actifs non cotés en bourse sont obligatoires dans le PER. Cette mesure, prévue par la loi sur l'industrie verte de 2023, ne concerne que les nouvelles souscriptions. Rien ne change pour les particuliers ayant déjà un contrat. Selon le profil de l'épargnant, jusqu'à 15% de l'encours sera investi dans des actifs non cotés.

Par ailleurs, un profil « Offensif horizon retraite » est créé et les frais pour le transfert d'un ancien contrat (PERP, Madelin, Préfon...) de moins de 10 ans vers un PER ne pourront plus excéder 1% de l'épargne constituée (contre 5% jusqu'alors). A compter du 24 octobre, le non-coté devra aussi être présent dans les nouvelles souscriptions de contrats en gestion pilotée. Les profils « dynamique » ou « équilibré » devront atteindre au moins 8% ou 4%, respectivement. Pas d'obligation pour les profils « prudent » qui ont au moins 50% de l'encours placés dans des supports non risqués, comme le fonds en euros.

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Lancement de Wero, le nouveau Paylib

Début octobre, un tout nouveau service arrive : Wero. Il est appelé à remplacer Paylib entre amis. Dans un premier temps, Wero va servir à envoyer de l'argent instantanément vers un autre compte, en désignant le bénéficiaire par son numéro de mobile. Il permettra aussi d'envoyer de l'argent vers des comptes bancaires allemands ou belges, et bientôt luxembourgeois et néerlandais.

De nombreuses banques vont proposer ce nouveau service : Banque Palatine, Banque BCP, Banque de Savoie, BNP Paribas, BRED Banque Populaire, Crédit Agricole, Crédit Coopératif, Crédit Mutuel, Crédit Mutuel de Bretagne, Crédit Mutuel du Sud-Ouest, CIC, La Banque Postale, LCL et SG (ex-Société Générale). Mais aussi deux banques en ligne : Hello Bank et Monabanq. D'autres marques pourraient suivre à l'avenir.

Des changements de tarifs dans quelques Caisses d'épargne

Dans certaines caisses d'épargne, les prix des cartes augmentent à partir du 1er octobre. Pour une visa classic, il faudra désormais débourser 46,10 euros de cotisation annuelle (contre 44,50 euros auparavant) dans la Caisse d'épargne Loire-Centre. Ce sera 47,50 euros dans la Caisse d'épargne Grand Est - Europe (contre 45,80 euros actuellement).

Les frais de tenue de compte augmentent également pour passer de 21 euros par an à 22,60 euros dans la Caisse d'épargne Côte d'Azur et de 16,80 euros à 18 euros dans la Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté, par exemple.

Le tarif de stationnement triple pour les SUV à Paris

Mauvaise nouvelle pour les personnes souhaitant se rendre dans Paris avec leur SUV. À partir du 1er octobre, les véhicules thermiques de plus de 1,6 tonne et les voitures électriques de plus de 2 tonnes paient plus cher le stationnement. Une heure va coûter 18 euros (du Ier au XIe arrondissement) et 12 euros (du XIIe au XXe), contre respectivement 6 euros et 4 euros actuellement.

Ces nouvelles règles ne concernent pas les usagers disposant de droit de stationnement spécifique (résidentiel, professionnel, véhicule basse émission ou Handi'Stat), rappelle la mairie de la capitale sur son site internet. Par ailleurs, cette majoration ne s'applique pas le soir après 20 h et le dimanche.